Papin intronisé et motivé

Jean-Pierre Papin a dirigé mercredi son premier entraînement au RC Lens, fier de revenir dans sa région natale et honoré de débuter sur les bancs de Ligue 1 aux commandes d'un club européen, qui compte parmi les plus puissants de France.

894-0
Né à Boulogne-sur-Mer il y a 43 ans, Papin a succédé à Guy Roux, permettant au président de Lens Gervais Martel de passer de l'entraîneur de Ligue 1 le plus capé (894 matches) au plus novice (0 match). L'ancien Ballon d'Or connaîtra son baptême du feu dimanche, sur le terrain de l'OGC Nice mais il sera déjà à l'ouvrage, jeudi, face au BSC Young Boys, au 2e tour de qualification retour de la Coupe UEFA (aller 1-1).

Les tuyaux de Roux
Pour cette occasion, Papin bénéficiera de l'aide de Roux. "Cette rencontre est importante", a déclaré Papin. "Il tient à cœur à beaucoup de gens de bien figurer dans cette compétition. Guy Roux m’a donné quelques tuyaux sur cette équipe suisse. Nous avons la chance de faire un match retour à domicile. Nous avons l’obligation de passer."

Retour aux origines
Face à la presse, pourtant, Papin a commencé par évoquer "La fierté d’être l’entraîneur du Racing Club de Lens. C’est la première fois que j’ai l’occasion de faire quelque chose pour la région qui m’a vu naître. C’est un challenge qui est très motivant. J’espère faire aussi bien que ce que j’ai fait au Racing Club de Strasbourg, et mettre Lens à sa place, c'est-à-dire dans la première partie de tableau de la Ligue 1."

Remarquable à Strasbourg
Le Ballon d'Or 1991, qui connut la gloire au Club Brugge KV, à l'Olympique de Marseille, à l'AC Milan et au FC Bayern München et 54 sélections en équipe de France (30 buts), n'est pas totalement nouveau dans l'encadrement technique. La saison dernière, il permettait à Strasbourg de retrouver la Ligue 1 en terminant à la 2e place de la Ligue 2, avant d'être remplacé par Jean-Marc Furlan.

Trop défensif ?
Réputé défensif, l'ancien quadruple meilleur buteur de la Ligue 1(1988-1992) a rappelé les valeurs qu'il entend exploiter : "Nous faisons un métier exceptionnel mais si nous ne travaillons pas, ne respectons pas et n’avons pas la rigueur nécessaire, il sera très difficile de passer. Si ces valeurs sont respectées, en général les résultats coïncident".

Situation déjà vécue
"Je vais prendre en main un groupe que je ne connais pas à cent pour cent", ajoute-t-il. "Il faut me laisser le temps de faire une évaluation et un premier bilan. J’arrive dans un club où l’effectif vient d’être remanié. J’ai connu la même situation, la saison dernière. Je ne vois pas pourquoi ça se passerait mal cette année." Confirmation dans les mois à venir.