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Benfica sur le fil

SL Benfica - Paris Saint-Germain FC 3-1 (tot. 4-3)
Les Portugais accèdent aux quarts de finale sur un penalty à la 88e minute. Il n'y a plus de club français en Coupe d'Europe.

Le SL Benfica s'est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe UEFA au bout du suspense à Lisbonne, aux dépens du Paris Saint-Germain FC qui a tenu jusqu'à la 88e minute. Un penalty de Simão a fait la différence juste avant la prolongation.

Lutte pour le maintien
Dernière équipe française engagée dans les Coupes d'Europe, Paris peut à présent se consacrer pleinement à sa lutte pour le maintien, qui reprend dimanche, sur la pelouse du Stade Rennais FC. Benfica a dominé le début et la fin du match. Le club du légendaire Eusébio peut donc rêver d'un troisième sacre européen, le 16 mai à Glasgow. Il faudra auparavant passer par le tirage au sort, vendredi.

Une occasion, un but
La première occasion du match était la bonne pour les actuels deuxièmes de la Liga, à quatre points du FC Porto. Nuno Gomes lançait en première intention Simão entre le jeune Boukhari Dramé et Sammy Traoré. Le meilleur buteur du championnat portugais, avec Hélder Postiga (10), glissait le ballon entre les jambes de Mickaël Landreau (1-0, 13e). Sans grande résistance, Benfica venait de reprendre l'avantage sur l'ensemble des deux matches.

Katsouranis, barre, Karagounis poteau
La défense expérimentale de Paul Le Guen, elle, cherchait encore ses marques. En plus de Dramé et Traoré, le coach parisien alignait Larrys Mabiala, issu du centre de formation. Comme ses trois camarades, le teenager était spectateur sur la reprise de volée de Konstantinos Katsouranis qui s'écrasait sur la barre. Son compatriote Georgios Karagounis, champion d'Europe en 2004 sur cette pelouse, se retrouvait en position de frappe : un missile à ras de terre détourné sur son poteau par Landreau (15e).

Petit, c'est grand
Le gardien international était beaucoup moins inspiré, à la 27e minute quand il anticipait une frappe en force du milieu international Petit. Le Portugais, dans un éclair de génie, ajustait alors une feuille morte que le goal parisien ramassait au fond de ses filets (2-0). La Luz jubilait, le break était fait.

Un Aigle au-dessus des Aigles
Battu dans les duels, acculé sur son but, Paris n'était pas loin de faire aussi bien que son compatriote du RC Lens, battu 3-0 sur le terrain du Bayer 04 Leverkusen, 24 heures plus tôt. Il s'en fallait d'un long centre sorti du pied gauche de Jérôme Rothen, coupé au premier poteau par la tête Pedro Pauleta et cafouillé par Moretto, le remplaçant de Quim (blessé). L'Aigle des Açores venait de surgir au meilleur moment (1-2, 32e).

On refait le match
Ce but modifiait le physionomie du match de manière radicale. Avant la pause : Pauleta (encore servi par Rothen, 39e), Amara Diané (serré par Leo et Nelson dans la surface, 42e) et Sammy Traoré (contré par Moretto sur corner, 43e) obtenaient des occasions très franches d'égaliser.

Deuxième mi-temps tendue
Fernando Santos serrait les boulons dans les vestiaires et le début de la seconde période était beaucoup plus équilibré. Plus tendu aussi. Fabrizio Miccoli et Dramé restaient au sol de longues secondes. La concentration parisienne n'était pas entamée. Sentant que l'exploit était possible, Le Guen lançait les attaquants Bonaventure Kalou et David N'Gog (70e).

Mulumbu voit rouge
Mais point d'occasion jusqu'à la fatidique 88e minute. Sur la gauche Leo débordait et s'enfonçait dans la surface pour buter sur Youssouf Mulumbu. Le penalty n'était pas discutable. Le Français recevait un carton rouge et Simão libérait le peuple rouge. Aucun club français n'aura dépassé cette saison les 8es de finale des Coupes d'Europe.