Nancy, chef de file
vendredi 1 décembre 2006
Résumé de l'article
L'ASNL est le premier club français à sortir par le haut de la phase de groupes de la Coupe UEFA cette saison.
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Brillante, jeudi, face à Feyenoord, l'AS Nancy Lorraine est le seul club français en phase de groupes qualifié pour les 16es de finale de la Coupe UEFA. Des incidents ont terni la joie lorraine pendant que le Paris Saint-Germain FC se félicitait d'un nul 0-0 chez le FK Mladá Boleslav.
Nancy inverse la tendance
Club français supposé le plus mal loti après les deux premiers tirages au sort du grand tableau de la Coupe UEFA, Nancy est aujourd'hui le leader national en Coupe UEFA. Le RC Lens, l'AJ Auxerre et le PSG devront attendre la dernière journée pour savoir s'ils verront le printemps. Grâce à une troisième victoire à domicile en trois matches européens cette saison, Nancy est sûr de voir son premier printemps européen. Le 13 décembre, l'actuel 5e de la Ligue 1 disputera la tête du Groupe E chez le Blackburn Rovers FC, deuxième à la différence de buts.
Pas dans un grand soir
Après le FC Schalke 04 (actuel leader de la 1. Bundesliga, 3-1) et le Wisła Kraków (2-0), Feyenoord a plié devant le collectif façonné par Pablo Correa. "Le travail réalisé par mes joueurs a été magnifique", déclarait l'entraineur uruguayen. "En apprenant le tirage au sort, j'avais déclaré que le Feyenoord Rotterdam était un grand club mais qu'il n'avait pas forcément une grande équipe. A mon avis, je ne me suis pas trompé en disant cela." Vrai, les joueurs d'Erwin Koeman n'étaient pas dans un grand soir, à l'image de Royston Drenthe, dépassé par les démarrages de Kim sur son aile et expulsé à l'heure de jeu, à bout de solution pour contrer le Brésilien de Nancy.
Vainqueur mais frustré
Malheureusement, le peuple au Chardon, qui avait rempli Picot une fois de plus, n'a pas pu fêter ses héros. Les dix dernières minutes se sont déroulées dans un stade vide après l'intervention des forces de l'ordre devant une pluie de sièges et de projectiles en tous genres qui s'abattait sur le but de Henk Timmer en provenance d'un phalange de "supporteurs" néerlandais. Les gaz lacrymogènes utilisés par les Compagnies républicaines de sécurité obligeaient l'arbitre à stopper le match pendant près de 30 minutes. Timmer ne pouvait plus respirer.
"Normal que cela retienne l'attention"
Les spectateurs recevaient le conseil de quitter l'enceinte. Ils le suivirent. "Nos joueurs méritent d'être félicités", affirmait le manager général nancéien Gérard Parentin. "Ils ont battu 3-0 et avec la manière un grand nom du foot européen. Mais c'est normal que la bêtise des hooligans retienne l'attention des gens."
Paris s'est repris
Beaucoup plus à l'est, en République tchèque, le PSG s'estimait heureux, réduit à dix pendant une mi-temps, de ramener un point de la grande banlieue pragoise. Une semaine après la déconvenue à domicile contre l'Hapeol Tel Aviv FC (2-4), les joueurs de Guy Lacombe ont résisté plus que tenté. "Les joueurs ont été héroïques", soulignait toutefois l'entraîneur. "Nous avons encore une chance de passer. C'est ce qui compte." Il faudra que Paris batte le Panathinaikos FC, leader du Groupe G, le 13 décembre au Parc des Princes.