Marseille pense encore à l'aller
jeudi 16 mars 2006
Résumé de l'article
Les joueurs et l'entraîneur de l'OM en conviennent, l'élimination en 8es de la Coupe UEFA s'est jouée au Vélodrome, la semaine dernière.
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L'Olympique de Marseille a quitté la Coupe UEFA, jeudi, sur la pelouse du FC Zenit St Petersburg (tot. 2-1), avec quelques regrets nourris surtout par la première manche.
Un nul pour rien ?
Un nul 1-1 à l'extérieur est considéré en Coupe d'Europe comme un bon résultat. Mais quand il est précédé d'une défaite 1-0 à domicile, il est rédhibitoire, insuffisant, inutile. C'est probablement l'adjectif qui trotte dans la tête des joueurs français à deux jours de leur rendez-vous sur la pelouse du LOSC Lille Métropole, autre recalé de la semaine en C2.
Trop de coups de pied arrêtés gâchés
L'insuffisance est d'autant plus criante que Marseille a gâché de nombreuses occasions le 9 mars au Vélodrome. De nombreux coups de pied arrêtés en particulier, comme celui qu'a marqué Frédéric Déhu à Saint-Pétersbourg en fin d'après-midi (75e minute). Hélas, il ne servait qu'à égaliser après l'ouverture du score de l'incontournable Aleksandr Kerzhakov, quelques secondes plus tôt.
"Passés à côté"
"Le match aller nous reste en travers de la gorge", déclare le directeur sportif José Anigo, assis sur le banc de l'entraîneur pour cause de suspension de Jean Fernandez et Albert Emon. "On avait la possibilité de l’emporter à domicile et on le paye cher." "Nous sommes passés à côté au match aller", appuie l'attaquant Mamadou Niang. "Nous avions eu des occasions que nous n'avons pas concrétisées. C'est dommage car nous avions les moyens de passer ce tour."
Deux attaquants de grande classe
Les moyens, le Zenit se les est octroyés au fil des 180 minutes. Ce n'est pas un coïncidence sur Andrei Arshavin et Kerzhakov ont marqué les deux buts qui ont coûté si cher aux Marseillais. Cette paire d'attaquants "parmi les meilleurs avant-centres d'Europe" (Anigo) a rendu folle la défense marseillaise.
Delfim au service de l'équipe
Sur l'une des dernières actions de Kerzhakov, le goal remplaçant Cédric Carrasso était d'ailleurs obligé de "sécher" le Russe pour éviter qu'il marque. L'acte d'anti-jeu était sanctionné d'un carton rouge. "Je me suis précipité sur lui pour prendre ses gants pour ne pas perdre trop de temps", explique José Delfim, qui faisait apprécier derechef sa relance du bras droit. En vain. "Nous sommes tombés sur une bonne équipe? Il faut continuer à travailler", affirmait le valeureux Portugais.
"Pas à rougir"
"Je ne pense pas que l'on ait à rougir de cette non-qualification", résume Déhu. "Il faut retenir l'état d'esprit de l'équipe. Si on garde cette motivation face à Lille, nous serons récompensés de nos efforts." Peut-être par un nouveau billet en Coupe UEFA…