Rennes craque sur la fin
jeudi 20 octobre 2005
Résumé de l'article
Stade Rennais FC - VfB Stuttgart 0-2
Les Allemands ont marqué dans les dernières minutes au Stade de la Route de Lorient.
Corps de l'article
Battu dans les ultimes minutes par VfB Stuttgart, plus expérimenté que lui à ce niveau, le Stade Rennais FC , même si tout espoir de qualification n’est pas perdu, a néanmoins déjà compromis ses chances d’accéder aux seizièmes de finale de la Coupe UEFA.
Une jeunesse sans complexe
"Toute l’Europe devrait venir au stade car on n’a jamais vu une équipe aussi jeune que la nôtre disputer une telle rencontre !" Laszlo Bölöni, l’entraîneur roumain du Stade Rennais FC, ne croyait pas si bien dire. Sa formation, privée des services d'Andreas Isaksson, Cyril Jeunechamp, Jean-Joël Perrier-Doumbé, Abdes Ouaddou et dernièrement de Kim Kallström (tous blessés), affichait au coup d’envoi une moyenne d’âge de 22 ans. Cela ne l’empêchait pas d'entrer de plain pied dans la partie sans pour autant, il est vrai, se montrer dangereuse.
Pouplin à l’ouvrage
Stuttgart se créait ainsi la première alerte par Jesper Grønkjær, dont le centre détourné par le Suédois Erik Edman inquiétait Simon Pouplin au premier poteau (9e). Dans la foulée, le suppléant d'Isaksson repoussait une frappe dans l’axe de Thomas Hitzlsperger. Les Bretons, pour leur part, devaient attendre la 21e pour mettre à mal la défense souabe. Stéphane Mbia, servi par Olivier Monterrubio, slalomait dans la surface de réparation pour, finalement, se faire subtiliser in extremis le ballon.
Stuttgart termine mieux
Relativement équilibré mais manquant singulièrement de piment, le match, à la demi-heure de jeu, était tout près de pencher en faveur de la bande à Giovanni Trapattoni. Lancé par le Suisse Ludovic Magnin, l’inusable Jon Dahl Tomasson échouait d’un rien. Adailton sauvait la mise à Pouplin, battu sur le coup. Rennes avait eu chaud. Certes, John Utaka, pour les Rouge et Noir, plaçait un bon coup de tête (38e) mais le quadruple champion d’Allemagne terminait ces quarante-cinq premières minutes de bien meilleure façon. Cacau croisait un peu trop sa frappe (40e) tandis que Grønkjær, plein axe, décochait une puissante frappe que Pouplin claquait en corner.
Ljuboja averti dès son entrée
Le début de seconde période était marqué par l’entrée en jeu de Danijel Ljuboja, de retour en France. A peine sur l’aire de jeu que l’ancien attaquant du Paris Saint-Germain FC écopait d’un avertissement ! Est-ce la peur de ne pas perdre ou les effets de la fatigue ? Toujours est-il que le jeu se durcissait quelque peu. Les Français tentaient de prendre l’avantage mais ni Monterrubio, sur coup franc (58e), ni Alexander Frei, à l’affût, ne parvenaient à leurs fins.
La furia rennaise
A la 70e, le match s’emballait enfin. En deux minutes, le treizième de la Ligue 1, successivement par Olivier Monterrubio sur coup franc (72e), Frei et Utaka - deux fois - de la tête puis Etienne Didot, des seize mètres (74e), faisaient plier le neuvième de la Bundesliga, lequel ne rompait pas pour autant. Sur leur lancée, les Bretons étaient à deux doigts d’ouvrir le score. Bien qu’en position idéale, Utaka, seul au deuxième poteau, ne convertissait pas l’offrande de Jimmy Briand en s’emmêlant les crayons (81e)…
Tomasson sort de sa boîte
Au lieu de ça, Stuttgart se faisait pressant par Ljuboja sur coup franc et Tomasson de près. La troisième occasion était la bonne. Suite à un coup franc de Ljuboja, Mathieu Delpierre reprenait acrobatiquement de volée le ballon que ce diable de Tomasson, toujours aussi opportuniste, détournait dans les filets rennais (0-1, 88e). Ljuboja enfonçait le clou à l’ultime minute sur penalty pour une faute peu évidente de Edman sur Christian Tiffert. L’expérience européenne (127 matches contre seulement 7 !), ou le réalisme, c'est selon, avait parlé.