L’exploit marseillais

L’Olympique de Marseille a fait l’essentiel : marquer trois points avant d’être exempt de la prochaine journée de la phase de groupes de la Coupe UEFA. Les Phocéens ont réussi à faire tomber le PFC CSKA Moskva à domicile, un exploit.

Souvenirs, souvenirs
Marseille commençait sa campagne du Groupe F de la Coupe UEFA face au tenant du titre, le PFC CSKA Moskva, une référence dans la compétition, au stade du Dinamo. Tombeur du Paris Saint-Germain FC et de l’AJ Auxerre en Coupe d'Europe la saison passée, le club moscovite accueillait des Phocéens dont le souvenir du 13 mai 1999 en finale de cette même compétition face au Parma AC (0-3) hantait encore les esprits. Les Marseillais pouvaient compter sur le retour de Fabien Barthez et la titularisation d’Habib Beye. Quant aux Russes, ils se passaient de leurs Brésiliens, véritables métronomes de leur organisation.

Solide
Face au favori du groupe, l’OM avait tout intérêt à ramener au moins un point en vue des joutes futures, a priori plus abordables. Il ont fait beaucoup mieux. D’entrée, sans être spectaculaire, la formation russe démontrait son potentiel et Marseille subissait quelque peu et tardait à ressortir le ballon. Lorik Cana, sur sa lancée, étalait un calme… olympien. Meilleure défense à domicile, vierge de défaites et ayant encaissé seulement trois buts depuis le début de la Premier-Liga, Moscou contenait parfaitement les maigres offensives marseillaises.

Contre le cours du jeu
Wilson Oruma perdait deux balles propices à des contre-attaques dangereuses mais annihilées. Et sur leur première véritable occasion les Marseillais ouvraient le score : Taye Taiwo adressait un centre brossé en première intention pour la tête de Sabri Lamouchi, parfaitement placé (0-1, 23e). Assommés, les Moscovites laissaient leurs adversaires prendre la mesure de la rencontre.

Break
Milos Krasic demeurait le danger permanent pour l’OM ainsi que les coups de pied arrêtés, et en particulier les corners de Rolan Gusev, mais Marseille imposait une défense de fer avec Cana aux commandes. Et une fois de plus, alors que Moscou semblait retrouver son allant, Mamadou Niang catapultait le deuxième but dans la lucarne moscovite après une interception et un service d’Oruma (0-2, 38e). Marseille réalisait là une superbe performance.

Barthez sort un penalty
Alors que Vàgner Love entrait, Lorik Cana s'opposait aux naturelles offensives russes qui aboutissaient à un penalty que Barthez détournait parfaitement. Le grand chauve était bien de retour et Marseille évitait le pire. Tout comme sur le coup franc fuyant adressé par l’artilleur Gusev.

Moscou revient
Evgeny Aldonin mettait encore en évidence Barthez dont l’arrêt demeurait impeccable. Tout comme sur les autres actions russes. Samir Nasri, héros du dernier match européen, faisait son entrée en lieu et place du deuxième buteur phocéen. Mais Vàgner Love sur trompait la vigilance de Barthez (1-2, 80e). Le feu était sur le but marseillais, en témoignaient les salves criardes des supporters moscovites. Mais Marseille résistait jusqu’au bout fidèle à sa réputation de répondre présent dans les grands rendez-vous cette saison.