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Auxerre sort la tête haute

AJ Auxerre - CSKA Moskva 2-0 (tot. 2-4)
Pas de miracle en Bourgogne mais une belle réaction après la gifle reçue à l'aller.

Par David Drujon au stade Abbé Deschamps

Sévèrement battue à l’occasion du match aller (0-4), l’AJ Auxerre n’est pas parvenue à réaliser le miracle que les 12 600 spectateurs présents dans les tribunes du stade Abbé Deschamps attendaient.

Parme se profile
En écartant la dernière formation française encore en lice dans une compétition européenne, le PFC CSKA Moskva a conforté encore un peu plus son statut de prétendant à la succession du Valencia CF au palmarès de la Coupe UEFA. Il affrontera le Parma FC en demi-finale.

Pas de miracle
Jamais dans l'histoire de la Coupe de l’UEFA un club n’est parvenu à se qualifier après avoir perdu 4-0 à l'aller. Malgré une grosse débauche d’énergie Auxerre n’a pas fait exception et c’est donc logiquement que les portes des demi-finales se sont ouvertes au CSKA Moscou.

Lachuer montre la voie
Quand on débute un match avec un retard de quatre buts à combler, il n’y a pas trente-six solutions. Il faut partir à l’abordage d’entrée. Après que Lionel Mathis eut allumé quelques mèches par ses percées dans l’axe, l’AJA ne tardait pas à être récompensée par l’intermédiaire de Yann Lachuer qui trouvait la faille suite à un bon mouvement sur corner orchestré par Mathis et Bonaventure Kalou. La frappe du capitaine auxerrois - qui n’était pas sans rappeler celle réalisée la veille par le Brésilien Alex sous les couleurs du PSV Eindhoven face à l'Olympique Lyonnais - ne laissait aucune chance à Igor Akinfeev (1-0, 9e).

Gazzaev revoit sa copie
Il n’en fallait visiblement pas plus pour inciter Valeriy Gazzaev à revoir sa copie. Alors qu’au fil des minutes les débats semblaient s’être équilibrés, l’entraîneur moscovite décidait de changer son fusil d’épaule en faisant entrer en jeu deux défenseurs (Daniel Carvalho et Evgeni Aldonin) en lieux et places d’un attaquant (Ivica Olic) et d’un milieu (Jurij Laizans) laissant ainsi au seul Brésilien Vágner Love le soin d’animer le front de son attaque (23e et 24e).

Le CSKA tient bon
Toutefois, ces modifications tactiques ne semblaient faire ni chaud ni froid aux Auxerrois qui continuaient à jeter toutes leurs forces dans la bataille. A l’image de Benjani Mwaruwari qui se faisait accrocher à l’entrée de la surface et réclamait un penalty (25e). Ou bien encore de Jean-Sébastien Jaurès qui tentait de tromper la vigilance d'Akinfeev d’une frappe lointaine (33e). Mais malgré plusieurs autres tentatives locales et… un premier tir cadré pour les Russes signé Sergei Ignashevich sur coup franc, plus rien ne sera inscrit jusqu’à la pause.

Auxerre ne désespère pas
A la reprise, les intentions des Auxerrois étaient toujours aussi claires. Ayant ramené durant la première période leur écart à trois buts, les joueurs de Guy Roux continuaient à croire à un possible renversement. Mais désormais composée de six joueurs, la défense moscovite s'épaississait. Seul Benjani parvenait encore à planter quelques banderilles (55e et 63e) mais sans réel danger pour Akinfeev.

L’apport de Pieroni
Alors c’était au tour de Philippe Violeau, dont le coup franc venait lécher la barre, puis de Mathis, dont la frappe passait de peu au-dessus de la cage russe, de tenter leur chance sans plus de succès (72e et 74e). Guy Roux décidait alors de tenter un ultime coup de poker en lançant Luigi Pieroni.

Pieroni se distingue
Un coup plutôt bien réussi puisque cela ne faisait pas trente secondes que l’attaquant belge avait fait son apparition sur la pelouse qu’il contraignait Akinfeev à un arrêt de grande classe avant de provoquer, sur l’action suivante, un penalty que Kalou expédiait dans le petit filet (2-0, 78e). La marque en restait là. Malgré une longue période de flottement ensuite dans la défense adverse, l’AJA n'entrait pas dans l’histoire. Cette dernière se souviendra juste qu’en cette humide soirée d’avril 2005, la formation française est sortie de cette compétition sans avoir à rougir.