Les Bleus n'ont plus le choix

A la réception de la Lituanie, mercredi à Nantes, pour son avant-dernier match des éliminatoires de l'UEFA EURO 2008™, la France est obligée de s'imposer si elle veut conserver une chance de prendre part au tour final, en Suisse et en Autriche, en juin.

Derrière l'Italie et l'Ecosse
Battus 8 septembre par l'Ecosse au Parc des Princes (0-1), les Bleus occupent la 3e place du Groupe B, à un point de l'Italie et à deux points de l'Ecosse qui se rencontrent le 17 novembre à Glasgow. Les joueurs de Raymond Domenech, qui n'ont plus raté une phase finale européenne depuis 1988, ont donc leur destin entre leurs pieds. Mais il leur faut six points entre le match de mercredi et celui du 21 novembre, en Ukraine.

Remis en selle
"Il faut gagner. Point barre", a lâché l'arrière central Lilian Thuram qui, pour sa 133e sélection, portera le brassard de capitaine en l'absence de Patrick Vieira (blessé). "Inutile de penser à l'autre match. Si on ne gagne pas celui-là, l'autre ne servira à rien." Après leur démonstration aux Féroé (6-0, samedi en dépit d'un voyage et d'un atterrissage laborieux), les Français semblent remis en selle offensivement.

Serré à l'aller
"La Lituanie, ce ne sera pas facile", avertit Thuram. "S'il y avait eu match nul là-bas, cela n'aurait pas été choquant." A l'aller, en mars, les Français s'imposaient 1-0 à Kaunas face à la formation qui avait tenu l'Italie en échec chez elle en août 2006 (1-1). Pour leur première confrontation face aux Bleus, les joueurs d'Algimentas Liubinskas avaient obtenu quelques belles occasions.

Landreau en son jardin
Nicolas Anelka, buteur alors mais blessé samedi, devrait céder sa place à Karim Benzema, 19 ans, qui pourrait fêter sa 6e sélection et sa première titularisation en bleu. L'arrière droit Willy Sagnol et le gardien Grégory Coupet sont eux blessés de longue date. Ce qui permettra à Mickaël Landreau, formé au FC Nantes Atlantique, de retrouver la pelouse de La Beaujoire.

Domenech préfère être dos au mur
Devant la presse, le sélectionneur français Raymond Domenech n'a pas manqué de faire le parallèle entre les éliminatoires de l'EURO 2008 et ceux de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 : "On est resté dos au mur tout le temps et, à la limite, je pense que c'est mieux comme cela car on a une fâcheuse tendance à tomber dans la facilité. Je préfère être dos au mur."

"J'ai observé la France"
L'ancien sélectionneur des Espoirs a souligné le danger que constitue la formation balte sur coup de pied arrêté, avec notamment le jeu de tête de Tomas Danilevicius, qui sera seul en pointe. Mais Liubinskas, déjà éliminé, n'entend pas compter uniquement sur cela. "J'ai observé la France", a-t-il dit. "C'est une équipe qui tire peu à distance. Nous allons donc bien protéger notre surface."