EURO 2012 : l'Espagne reste au sommet
dimanche 1 juillet 2012
Résumé de l'article
Espagne 4-0 Italie
L'Espagne n'a laissé aucune chance à une Italie diminuée en finale. Elle conserve son titre.
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Deux buts en première période et deux autres en seconde on scellé le sort de la finale de l'UEFA EURO 2012, qui s'est déroulée dimanche à Kyiv. En dominant dix Italiens, l'Espagne est la première à conserver le titre européen et réussit des triplés historiques.
Sacrée en 1964 et 2008, la Roja rejoint l'Allemagne, qui était jusqu'à ce soir la seule à avoir gagné trois fois le Championnat d'Europe. Elle devient aussi la première équipe à remporter trois titres majeurs de rang puisqu'elle est devenue championne du monde il y a deux ans.
Ce score est le plus large de l'histoire des finales de l'EURO. Les hommes de Vicente Del Bosque, qui rejoint lui Helmut Schön en récoltant les titres mondiaux et européens, ont fait la différence en marquant deux buts dans la première période sur une tête de David Silva, qui reprenait un centre de la gauche de Cesc Fàbregas (1-0, 14e) et sur un rush époustouflant de Jordi Alba. Parti comme une fusée de son côté gauche, le néo-Barcelonais était servi par Xavi Hernández au millimètre, et allait battre Gianluigi Buffon de près (2-0, 41e).
L'Italie n'a pourtant pas démérité. Malmenée, comme contre l'Allemagne, dans les premières minutes, elle a inquiété à plusieurs reprises un Iker Casillas impérial, notamment sur une frappe d'Antonio Cassano (28e). Mais les mauvaises inspirations de Mario Balotelli et la sortie sur blessure de Giorgio Chiellini ont handicapé les quadruples champions du monde.
Antonio Di Natale, buteur face à l'Espagne lors de la première journée de la phase de groupes (1-1), était sur le terrain au retour des vestiaires et se créait d'entrée une belle occasion (47e, au-dessus). Hélas pour les finalistes 2000, les choses se gâtaient peu après l'heure de jeu avec la sortie de Thiago Motta, entré cinq minutes plus tôt alors qu'il constituait le troisième changement de Cesare Prandelli.
Les Azzurri continuaient donc cette finale à dix. Dans ces conditions, le ballon ne quittait quasiment plus les pieds des Espagnols qui marquaient encore deux buts par leurs rem
plaçants vainqueurs de l'UEFA Champions League avec le Chelsea FC Fernando Torres (déjà buteur en finale en 2008, 3-0, 84e) et Juan Mata (4-0, 88e).
Depuis l'avènement de cette génération exceptionnelle, personne n'arrive à contester la domination de l'Espagne. Si sa victoire couronne la primauté de la technique et de l'attaque, ses joueurs savent également s'appuyer sur une défense de fer. Casillas, qui a enchaîné un dixième match à élimination directe sans encaisser le moindre but, a ainsi gagné son duel à distance avec Buffon, impuissant. Le portier du Real Madrid CF a sorti plusieurs autres arrêts déterminants, en particuliers devant Cassano (32e), l'Italien le plus dangereux, et encore de Di Natale (52e).
Comme tous les adversaires de l'Espagne depuis quatre ans, l'Italie a globalement passé son temps à courir derrière le ballon, confisqué par les techniciens espagnols. La supériorité technique de la Roja est telle que Del Bosque s'est encore payé le luxe de se passer d'un avant-centre de métier, laissant Torres sur le banc et faisant confiance à Fabregas. Bravo l'Espagne !
Compositions
Espagne : Casillas (c); Jordi Alba, Ramos, Piqué, Arbeloa; Xabi Alonso, Busquets, Xavi; Iniesta (Mata 87e), Fàbregas (Torres 75e), David Silva (Pedro 59e)
Remplaçants : Valdes, Reina, Raúl Albiol, Javi Martínez, Juanfran, Negredo, , Llorente, Navas, Cazorla
Sélectionneur : Vicente del Bosque
Italie : Buffon (c); Chiellini (Balzaretti 21e), Bonucci, Barzagli, Abate; De Rossi, Pirlo, Montolivo (Motta 57e), Marchisio; Cassano (Di Natale 46e), Balotelli
Remplaçants : Sirigu, De Sanctis, Maggio, Ogbonna, Giaccherini, Borini, Giovinco, Diamanti, Nocerino
Sélectionneur : Cesare Prandelli
Arbitre : Pedro Proença (Portugal)
Homme du match : Andrés Iniesta