Les blues des Bleues à l'EURO
lundi 31 juillet 2017
Résumé de l'article
Les forfaits, les absences, l'efficacité, une étiquette qui colle à la peau, mais aussi des points satisfaisants. UEFA.com tente d'analyser l'EURO 2017 des Bleues.
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L’EURO 2017 aux Pays-Bas va continuer sans la France, qui n’a pas passé les quarts de finale d’un EURO féminin pour la 3e édition de suite. Une nouvelle déception pour les Bleues qui manquent de jus aux moments les plus cruciaux.
Dur d’être "favori"
Pourtant, encore une fois, la France avait réalisé des éliminatoires sensationnels. Aucun but encaissé, 27 marqués, 8 victoires en 8 matches. Et voilà qu’elles partaient en terres bataves avec le statut de favori. Au même titre que l’Allemagne, sextuple championne en titre elle aussi éliminée en quarts, et que l’Angleterre qui, elle, n’a pas déçu ses supporters.
Le poids des attentes sur les épaules a-t-il été trop lourd ? Olivier Echouafni s’égosillait à répéter que la "France (n’avait) encore rien gagné" quand les journalistes évoquaient cette notion de favori. Mais au lieu de jouer libérées et sans rien à perdre, à l’image d’une équipe d’Autriche novice dans la compétition, les Françaises démarraient la phase de groupes avec le frein à main.
Vous connaissez les scénarios des trois matches de groupe : une victoire aux forceps et deux nuls acquis très difficilement grâce aux coups de pied arrêtés. Au sortir de la phase de groupes donc, personne n’avait vraiment été rassuré par les prestations françaises. N’était-ce qu’un faux pas ? Olivier Echouafni tentait de s’en persuader en promettant que son équipe allait monter en puissance, que oui, les Bleues n’avaient pas été brillantes dans ce Groupe C, mais qu’elles étaient "bien présentes" en quarts de finale.
Un mental de fer, mais une lacune
Certes, malgré une saison pleine de la part des internationales qui évoluent à l’OL et au PSG notamment, les Françaises ne montraient aucun signe de fatigue physique, au contraire. Et cela était le gros point positif. Tout comme leur mental de fer dans les pires conditions. Mais ce ne fut pas suffisant face à une équipe d’Angleterre remontée à bloc, plus joueuse que l’Islande, l’Autriche et la Suisse, et surtout plus efficace.
Serait-ce alors dû au manque d’idées ? Difficile à concevoir tant les Françaises ont tenté de passer les blocs regroupés par tous les moyens : passes courtes, jeu en triangle, redoublements, centres en l’air, frappes lointaines. La panoplie complète y est passée. Mais il aurait vraisemblablement fallu une pure buteuse dans les 20 derniers mètres pour mettre au fond. Et aussi sans doute d’une milieu pouvant la servir idéalement, comme Louisa Necib savait le faire ou comme Amel Majri, forfait pour le tournoi, aurait peut-être su le faire.
Les jeunes à la rescousse
Mais comme le disait Camille Abily, qui venait de jouer sa der avec les Bleues, après l’élimination : "On n’a pas su marquer un seul but dans le jeu, il faut se remettre en question". Cette remise en question passera par le renouveau et de ce point de vue, l’avenir de l’équipe de France est loin d’être maussade.
Rappelons que parmi les filles utilisées aux Pays-Bas, Grace Geyoro (20 ans), la seule gauchère du groupe Sakina Karchaoui (21), Eve Perisset (22), Clarisse Le Bihan (22), Kadidiatou Diani (22), Griedge Mbock (22) et Claire Lavogez (23) sont vraiment jeunes ; elles ont toutes montré des qualités dans ce tournoi. Et surtout, certaines d’entre elles ont gagné des titres ensemble : le Mondial U17 en 2012 et l’EURO U19 en 2013.
En effet, comme le disait Echouafni, il a fait venir ces jeunes parce que justement, elles savent comment remporter des trophées avec l’équipe nationale et pas seulement en club. Si elles n’ont pas cette fois réussi à transformer ces succès en un autre chez les A, elles ont tout de même acquis une expérience qui ne peut être que bénéfique pour les Bleues. Mais ne sera-ce pas trop tôt pour la Coupe du Monde de la FIFA qui arrive dans deux ans à domicile ?
Bilan des Bleues depuis l’EURO 2009
EURO 2009 : quart de finale (Pays-Bas, 0-0, 5-4 tab)
Coupe du Monde 2011 : demi-finale (États-Unis, 3-1)
Jeux Olympiques 2012 : demi-finale (Japon, 2-1)
EURO 2013 : quart de finale (Danemark, 1-1, 4-2 tab)
Coupe du Monde 2015 : quart de finale (Allemagne, 1-1, 5-4 tab)
Jeux Olympiques 2016 : quart de finale (Canada, 1-0)
EURO 2017 : quart de finale (Angleterre, 1-0)
Les titres de la France chez les jeunes
EURO U19 : 4 titres (2003, 2010, 2013, 2016)
Mondial U17 : 1 titre (2012)