EURO 2016 : l'Allemagne, pour quelques nerfs de plus
samedi 2 juillet 2016
Résumé de l'article
Allemagne 1-1 Italie (6-5 t.a.b.)
L'Allemagne s'est qualifiée pour la demi-finale à l'issue d'une séance de tirs aux buts sous haute tension. Bonucci sur penalty avait répondu à Özil à l'heure de jeu
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- Les Allemands se qualifient aux penalties grâce à Hector et aux deux arrêts de Neuer
- Mezut Özil a lancé le match en ouvrant le score du pied gauche
- L'Allemagne a encaissé son premier but dans le tournoi sur un penalty de Bonucci
- L'Italie aura raté quatre penalties dans cette séance incroyable
- La demi-finale opposera l'Allemagne au vainqueur de France-Islande le jeudi 7 juillet à Marseille (21 heures)
L'âpre bataille a tenu en haleine toute la soirée les amateurs de football. Pour décrocher cette demi-finale, les deux équipes se sont livrées une lutte sans merci. Lutte tactique en première période, heureusement débloquée à l'heure de jeu par Özil. La fin de match, échévelée, avec le penalty de Bonucci, a conduit l'Allemagne et l'Italie en prolongation.
À ce moment, l'enjeu a repris le pas sur le jeu et sa conséquence inévitable, la loterie des penalties, en découlait. Et tout grands joueurs qu'ils sont, Allemands et Italiens ont eu alors le pied d'un cadet. 6-5, trois tirs ratés pour les Allemands (Müller, Özil, Schweinsteiger), quatre côté italien (Zaza, Pellè, Bonucci, Darmian), pour deux arrêts de Neuer contre un à Buffon, c'est un bilan improbable qui propulse l'Allemagne en demi-finale. Encore...
Il aura fallu attendre la 42e minute pour voir le match prendre de la consistance. Jusque-là, une grosse bataille au milieu de terrain a conditionné la rencontre à un bras de fer tactique où les défenses ont régné. Normal, entre les deux meilleures équipes du monde à ce jeu-là... Subitement, entre la 42e et la 45 minute, on a vu plus d'occasions que depuis le début du match.
Ce sont d'abord les hommes de Löw qui, coup sur coup, ont l'opportunité d'ouvrir le score, par Gomez, qui passe devant son défenseur pour mettre une tête au-dessus de la cage de Buffon, puis, sur un coup de billard à trois bandes, Kroos puis Müller ratent leur reprise. Dans la minute qui suit, les Italiens, qui venaient presque de céder, ont à leur tour l'occasion de marquer. Sturaro, le remplaçant de De Rossi, reprend un centre de Giaccherini manqué par Boateng. Il a tout le temps d'ajuster sa frappe. Un tir sec et croisé qui passe devant le but sans que personne ne puisse détourner la balle...
Ce ne devait pas être du goût des deux sélectionneurs, qui avaient beaucoup parlé de jeu offensif avant la rencontre. La deuxième période est plus animée. Le pressing allemand fait mal aux Italiens, qui perdent un peu les pédales. Trois jaunes coup sur coup ! Le danger se rapproche un peu plus quand Mario Gomez, d'une remise astucieuse, décale Thomas Müller à l'entrée de la surface. La frappe lourde va dans le but mais Florenzi sort un geste de kung-fu pour repousser le ballon de la semelle !
Les Allemands ont pris l'ascendant. Mezut Özil le confirme en trouvant enfin la faille. La relance ultra longue de Neuer trouve Gomez qui décale Hector. Le centre, détourné par un défenseur, est repris par le joueur d'Arsenal qui arrive lancé. À l'Allemande, jeu direct, efficace, technique... 1-0.
Les Italiens n'ont pas le temps de réagir, Mario Gomez est tout près d'aggraver le score mais il tente une talonnade ambitieuse qui est détournée par Buffon (68e). On sent les Italiens plier, mais ils ont montré que le caractère était une de leurs principales qualités. Les Italiens sont des compétiteurs hors pair!
Bien aidés par Boateng, qui saute avec les bras en l'air sur un corner et touche le ballon, Bonucci relance le match en transformant le penalty accordé. Tout est encore possible pour les deux équipes.
Un temps égaré, le cadenas est remis sur les débats pendant la fin du match et toute la prolongation, la suite et la fin, se déroulera devant le virage sud du stade de Bordeaux, celui des supporters italiens aux première loges pour pleurer...
Compositions
Allemagne : Neuer (c); Hector, Hummels, Boateng, Höwedes; Özil, Kroos, Khedira (Schweinsteiger 16e), Kimmich; Gómez (Draxler 72e), Müller
Remplaçants : Leno, Ter Stegen, Mustafi, Schürrle, Podolski, Can, Weigl, Tah, Götze, Sané
Sélectionneur : Joachim Löw
Italie : Buffon (c); Chiellini (Zaza 120e), Bonucci, Barzagli; De Sciglio, Giaccherini, Parolo, Sturaro, Florenzi (Darmian 86e); Éder (Insigne 108e), Pellè
Remplaçants : Sirigu, Marchetti, Ogbonna, Candreva, Immobile, De Rossi, Bernardeschi, El Shaarawy
Sélectionneur : Antonio Conte
Arbitre : Viktor Kassai (Hongrie)
Homme du match : Manuel Neuer