Les vieilles habitudes ont la vie dure pour une Allemagne pourtant jeune à l'EURO féminin de l'UEFA 2025

Huit fois vainqueure de l'EURO féminin de l'UEFA, l'Allemagne a surmonté de nombreuses difficultés pour se hisser en demi-finale, mais pour une fois, elle ne s'appuie pas sur sa riche expérience, elle est portée par un élan de jeunesse.

Lorsque sa capitaine emblématique, Giulia Gwinn, s'est blessée au genou lors du match d'ouverture contre la Pologne, les espoirs de l'Allemagne de pouvoir à nouveau briguer le titre ont pris un coup. Le défi était de taille pour Carlotta Wamser, 21 ans, mais elle l'a relevé en offrant une passe décisive pour ses débuts à l'EURO féminin.

Wamser elle-même a connu un revers lors du match suivant, recevant un carton rouge lors du dernier match de groupe contre la Suède, ce qui l'a privée du quart de finale contre la France. C'est alors que Franziska Kett, 20 ans, est entrée en scène, récompensant la confiance placée en elle par une solide prestation qui a attiré l'attention.

À maintes reprises, l'équipe d'Allemagne a prouvé sa capacité à faire face aux contretemps, à se relever et à repartir de l'avant. Cela n'a jamais été aussi évident que lors de cet épique quart de finale contre la France. Réduite à dix après l'expulsion précoce de Kathrin Hendrich, le sélectionneur Christian Wück a été contraint de procéder à des ajustements en temps réel. Après avoir tenu bon pendant plus de 100 minutes, une fois la séance de tirs au but arrivée, la qualification de l'Allemagne semblait écrite.

« Cela prouve que nous avons besoin de chaque joueuse et que nous sommes convaincues à 100 % que chacune a la capacité d'avoir un impact sur un match pour nous », a déclaré l'attaquante Giovanna Hoffmann. « Nous avons plusieurs joueuses dans notre effectif qui peuvent faire la différence et elles apportent toutes des qualités différentes sur le terrain. Nous pouvons compter sur chacune d'entre elles. »

Hoffmann est une autre débutante à l'EURO qui s'est illustrée, recevant une ovation des supporters allemands après avoir été remplacée à la 98^e minute contre la France. La jeune femme de 26 ans « a travaillé sans relâche non seulement pour presser les défenseures françaises et perturber leur construction mais, de plus, pour offrir un point d'appui grâce à sa capacité à conserver le ballon », ont écrit les observateurs et observatrices techniques de l'UEFA.

Sur les 20 joueuses de champ de l'effectif allemand pour l'EURO 2025, la moitié dispute son premier EURO féminin de l'UEFA. Wück, de son côté, n'a pas pu aligner le même onze de départ lors de ses quatre matches disputés jusqu'à présent en Suisse, en raison de blessures et de suspensions.

« J'ai beaucoup de respect pour chaque joueuse de notre groupe et pour la façon dont chacune s'investit et donne tout, quel que soit son temps de jeu », déclare Rebecca Knaak, qui a également fait ses débuts dans le tournoi lors du match d'ouverture contre la Pologne. « Les joueuses qui entrent en jeu pour disputer leurs premières minutes dans le tournoi s'intègrent parfaitement. »

La défenseure centrale ajoute : « Chacune d'entre nous est ici parce qu'elle a mérité sa place. Nous avons toutes des forces individuelles, et notre objectif en tant qu'équipe est que chacune puisse se mettre en valeur. »

Portée par cet état d'esprit, l'Allemagne pourrait être inarrêtable.