France 1-1 Allemagne (a.p., 5-6 t.a.b.), Ann-Katrin Berger en héroïne de la séance de tirs au but en quarts de finale de l'EURO féminin de l'UEFA 2025
samedi 19 juillet 2025
Résumé de l'article
Ann-Katrin Berger, une nouvelle fois, a été l'héroïne de la séance de tirs au but alors que l'Allemagne, réduite à dix, s'est qualifiée pour une demi-finale contre l'Espagne.
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Ann-Katrin Berger, une nouvelle fois, a été l'héroïne de l'Allemagne aux tirs au but après un nouveau quart de finale extraordinaire de l'EURO féminin de l'UEFA 2025 où la Mannschaft a joué la majeure partie du match contre la France à Bâle à dix, mais a tout de même décroché une place en demi-finale contre l'Espagne à Zurich mercredi.
Une équipe allemande très remaniée s'est retrouvée à dix et menée au bout de 15 minutes, Kathrin Hendrich étant expulsée pour avoir concédé un penalty transformé par Grace Geyoro. Sjoeke Nüsken a rapidement égalisé de la tête, mais en seconde période, son propre penalty a été arrêté par Pauline Peyraud-Magnin. L'Allemagne a tenu jusqu'aux tirs au but et Berger en a transformé un et en a arrêté deux pour offrir à son équipe une 11e demi-finale record de l'EURO féminin, trois ans après avoir battu la France à ce stade.
Moments clés
15' Geyoro transforme un penalty après l'expulsion de Hendrich
25' Nüsken égalise de la tête
69' Peyraud-Magnin arrête le penalty de Nüsken
103' Incroyable arrêt de Berger qui évite un but contre son camp
120+3' Malard trouve la barre de loin
Tirs au but : Berger en transforme un et en arrête deux
Le match, la France dominatrice mais battue
La France a retrouvé Griedge Mbock dans le onze de départ après qu'une blessure l'a privée de la phase de groupes. Elle était associée à Maëlle Lakrar, de retour, en défense centrale, tandis que Kadidiatou Diani était préférée à Sandy Baltimore en attaque. De son côté, l'Allemagne, privée de son arrière droite suspendue Carlotta Wamser et de sa capitaine blessée Giulia Gwinn, a décalé Sarai Linder de la gauche et a titularisé Franziska Kett, avec Hendrich en défense centrale et Janina Minge au milieu de terrain, tandis que Giovanna Hoffmann remplaçait Lea Schüller en attaque.
L'Allemagne a cherché à prendre le jeu à son compte face à la France, Jule Brand se procurant une première occasion. Cependant, Hendrich a reçu un carton rouge direct pour avoir tiré les cheveux de Mbock Bathy et Geyoro a transformé le penalty, bien que Berger ait mis la main dessus.
Cela a entraîné un nouveau changement défensif pour l'Allemagne, avec l'entrée de Sophia Kleinherne comme dernière arrière droite, le sacrifice de Linder et le recul de Minge dans un 4-2-3 déployé par Christian Wuck, mais la France cherchait à faire valoir sa supériorité numérique. C'est donc de manière inattendue que l'Allemagne a égalisé, Nüsken plaçant une tête au premier poteau sur un corner de Klara Bühl.
Les fans de l'Allemagne, majoritaires dans la foule record de 34 128 personnes pour un quart de finale de l'EURO féminin, donnaient de la voix, encore plus lorsque Berger a arrêté un coup franc enroulé de Delphine Cascarino. Après avoir débuté à gauche, Cascarino était de retour sur son côté droit habituel et semblait à nouveau être la principale source de danger pour la France, mais la défense remaniée de l'Allemagne fonctionnait avec une détermination sans faille.
La seconde période a commencé de la même manière, la France dominant la possession du ballon mais l'Allemagne, survoltée, était prête à contre-attaquer. Cascarino a été lancée dans le camp allemand juste avant l'heure de jeu, mais Berger, initialement sortie de son but, a eu le temps de revenir pour effectuer un arrêt fou. Sur le corner qui a suivi, Berger s'est ensuite brillamment interposée face à Marie-Antoinette Katoto et, peu de temps après, elle a repoussé une tentative de Diani suite à un nouveau bon travail de Cascarino.
La France a fait entrer Baltimore, mais contre le cours du jeu, l'Allemagne a obtenu un penalty lorsque Selma Bacha a fait tomber Brand, mais Peyraud-Magnin a arrêté le penalty de Nüsken. Juste avant la 90e minute, un corner de Bacha a été repris de volée par Elisa De Almeida, mais Berger s'est interposée.
Il a donc fallu jouer la prolongation, au cours de laquelle Schüller a été introduite, le premier remplacement de l'Allemagne depuis l'arrivée précoce de Kleinherne. Ce qui n'a pas changé, c'est la course incessante des Allemandes pour tenter de neutraliser l'avantage numérique de la France.
La détermination de Berger à garder sa cage inviolée était également intacte, avec un incroyable arrêt plongeant en arrière à pleine extension alors qu'une tête défensive de Minge semblait devoir finir au fond des filets. Baltimore, à force de détermination, a pu adresser un centre, mais la tête de la remplaçante Melvine Malard n'a pas pu battre Berger.
Alors que la prolongation touchait à sa fin, Malard a tenté sa chance de loin, mais le tir a heurté la barre et l'Allemagne s'est dirigée vers sa première séance de tirs au but en EURO féminin depuis 1993. Berger, spécialiste de l'exercice, a arrêté le premier tir de la France, de la remplaçante Amel Majri, mais la quatrième tentative de l'Allemagne, de Sara Däbritz, fraîchement entrée en jeu, a touché le haut de la barre.
Berger a ensuite fait partie des tireuses lors de la mort subite, et elle a de nouveau été l'héroïne en plongeant pour arrêter le septième tir de la France, d'Alice Sombath. Lors de la séance de tirs au but des quarts de finale des Jeux olympiques de 2024 contre le Canada, Berger avait également marqué un but et en avait arrêté deux ; elles espèrent maintenant battre l'équipe que l'Allemagne a devancée pour la médaille de bronze l'année dernière, avec de nouveaux exploits de leur gardienne aux tirs au but, l'Espagne.
Joueuse du match : Ann-Katrin Berger (Allemagne)
« Berger a arrêté deux tirs au but et a marqué le sien, mais elle a également fait preuve d'un grand sang-froid pendant le match, contribuant à la fois à la possession du ballon et entre les poteaux, notamment avec son grand arrêt en prolongation. »
Panel des observateurs et observatrices techniques de l'UEFA
Réactions
Christian Wück, sélectionneur de l'Allemagne Nous avons reçu un carton rouge très tôt, ce qui signifie que nous avons dû jouer à dix pendant la majeure partie du match. La façon dont l'équipe a réagi, sa mentalité, sa combativité et son unité, c'est incroyable et cela me rend très fier. Tout le monde était heureux que cette performance âprement disputée nous ait menés à la victoire. Je suis si fier de l'équipe pour la façon dont elle a relevé ce défi contre un adversaire qui nous a tout demandé. C'était incroyable.
Ann-Katrin Berger, gardienne de but de l'AllemagneJe n'étais pas contente que nous devions aller à la séance de tirs au but, je voulais que le match soit plié en 90 minutes. Mais j'ai fait ma part du travail. L'équipe a travaillé incroyablement dur pendant les 120 minutes, donc tout le mérite devrait revenir à l'équipe, pas à moi. Tout le monde devrait parler de la performance de l'équipe, car c'était incroyable, extraordinaire.
Sjoeke Nüsken, milieu de terrain de l'Allemagne
'était un match tellement difficile. C'était un ascenseur émotionnel, c'était incroyable. J'ai eu l'occasion de marquer le but du 2-1 au milieu du match et je n'ai pas marqué. C'était donc difficile au début, mais je savais que nous allions y arriver pendant les tirs au but et parce que nous avons un si bon esprit d'équipe. Les supporters aujourd'hui étaient extraordinaires. C'était fou. Je pense que tout le monde était derrière nous. Ils étaient si bruyants et nous ont poussées vers l'avant.
Laurent Bonadei, sélectionneur de la France
L'Allemagne a très bien défendu dans sa moitié de terrain, elle n'a laissé aucun espace et il était difficile de trouver des solutions entre les lignes. Nos passes n'étaient pas assez rapides. L'Allemagne mérite sa qualification, car elle a bien défendu et sa gardienne a fait deux ou trois arrêts. Nous n'avons pas mené longtemps, nous aurions dû garder le ballon et ne pas permettre de contre-attaques. Sur une contre-attaque, elles ont obtenu un corner et ont égalisé.
Pauline Peyraud-Magnin, gardienne de but de la France
Évidemment déçue. Déçue de perdre un autre quart de finale. J'y ai cru jusqu'au bout. Jusqu'à la dernière seconde, la dernière minute, le dernier souffle, j'y croirai toujours. C'est un peu un paradoxe, cette défaite. Au final, nous avons impressionné tout le monde par notre façon de jouer, mais nous n'avons toujours pas dépassé les quarts de finale. Il faut aussi rendre hommage à leur gardienne, elle a fait un match exceptionnel.
En stats
- L'Allemagne s'est qualifiée pour sa 11e demi-finale, un record, lors des 12 dernières éditions.
- La France s'est inclinée trois fois aux tirs au but lors des cinq éditions disputées depuis l'introduction des quarts de finale, après des défaites contre le Danemark en 2013 et les Pays-Bas en 2009.
- L'Allemagne est devenue la première équipe à disputer son 50e match en phase finale de l'EURO féminin.
- Geyoro est la première joueuse française à atteindre les cinq buts en carrière en phase finale de l'EURO féminin.
- Grâce à l'égalisation de Nüsken, cette édition de l'EURO féminin est la première à atteindre la barre des 100 buts.
- 34 128 spectateurs, c'est un record d'affluence pour un quart de finale de l'EURO féminin, battant une marque établie la veille pour Espagne - Suisse à Berne. Au total, 112 535 spectateurs ont assisté aux quatre quarts de finale.
À venir
Les mots des reporters
Jérôme Vitoux, reporter France
La France n'a une nouvelle fois pas réussi à se défaire de sa bête noire de toujours en EURO féminin de l'UEFA. Le penalty précoce a peut-être donné de l'espoir aux Bleues, mais la force mentale de l'équipe allemande s'est avérée extraordinaire. Malgré le crève-cœur, cette équipe de France a fait vibrer ses supporters tout au long du tournoi, et c'est ce qu'il faut retenir avant tout.
Anna Sophia Vollmerhausen, reporter Allemagne
L'Allemagne est en demi-finale après un match d'anthologie contre la France. Bien qu'elle se soit retrouvée en infériorité numérique pendant la majeure parte du match, elle a rendu fiers ses supporters et elle-même grâce à une performance acharnée et passionnée. Avec cet esprit qui la pousse, il n'y a pas de limite à ce qu'elle peut accomplir dans la compétition.
Ann-Katrin Berger (Allemagne) – 8 points
Grace Geyoro (France) – 7
Sophia Kleinherne (Allemagne) – 7
Pauline Peyraud-Magnin (France) – 7
Compositions
France : Peyraud-Magnin ; De Almeida (N'Dongala 112e), Mbock Bathy (Sombath 85e), Lakrar, Bacha ; Geyoro (Majri 112e), Jean-François, Karchaoui ; Cascarino (Malard 76e), Katoto (Mateo 76e), Diani (Baltimore 67e)
Allemagne : Berger ; Linder (Kleinherne 20e), Knaak, Hendrich, Kett (Cerci 114e) ; Senss (Däbritz 120e), Minge, Nüsken ; Brand (Dallmann 120e), Hoffmann (Schüller 98e), Bühl
Et maintenant ?
L'Allemagne affrontera l'Espagne en demi-finale au Stadion Letzigrund de Zurich le mercredi 23 juillet à 21 heures.