Les raisons d’être arbitre, selon des pionnières de l’EURO féminin 2025
vendredi 18 juillet 2025
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Des arbitres de l’EURO féminin de l’UEFA 2025 en Suisse nous parlent des meilleurs aspects de la fonction d’arbitre et des raisons qui devraient pousser les jeunes à relever le défi.
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Le football féminin est sur une trajectoire ascendante en Europe, ce qui signifie qu’il y a beaucoup plus de matches à arbitrer aux niveaux de base et d’élite. La bonne nouvelle est que l’augmentation de la participation des joueuses sur le continent ces dernières années s’est traduite par une augmentation du nombre de femmes qui se forment pour devenir arbitres.
L’EURO féminin 2022 a servi de catalyseur pour améliorer les voies de formation des arbitres en Angleterre, puisque le nombre de femmes arbitres dans le pays a augmenté de 113 % entre 2020 et 2024. La Suisse, pays organisateur de l’édition 2025, vise des effets similaires : son objectif est de compter 200 femmes arbitres d’ici à la fin 2027, contre 130 actuellement.
Un groupe inspirant d’arbitres pionnières a été sélectionné par l'UEFA pour diriger les matches ce mois-ci, et certaines d’entre elles nous ont donné des raisons convaincantes d’être arbitre.
Développement du caractère
« Je pense qu’être arbitre est une très bonne expérience qui vous apprend beaucoup », déclare l’Italienne Maria Sole Ferrieri Caputi, qui est entrée dans l’histoire en 2023 en étant la première femme à diriger un match de Serie A masculine.
« On peut grandir en tant que personne, on apprend à prendre des décisions. En particulier pour moi, [quand j’ai commencé à arbitrer], j’avais un âge où les filles ne sont pas habituées à prendre des décisions. Cet aspect a été très précieux pour moi. »
La Roumaine Alina Peşu, qui a arbitré le match d’ouverture à guichets fermés entre la Suisse et la Norvège à Bâle, ajoute : « L’arbitrage construit la personnalité. Une fois que vous êtes arbitre, vous commencez à être plus mature, à vous sentir à l’aise dans différentes situations, y compris en dehors du terrain, et à avoir le contrôle. »
Une chance d’évoluer sur de grandes scènes, dans une fonction différente
« L’arbitrage nous donne la chance d’évoluer sur de grandes scènes, dans de grands tournois comme celui-ci, explique la Portugaise Catarina Campos. Je pense que c’est quelque chose qui pourrait motiver les filles à devenir arbitre.
» C’est une réelle manière de participer au football, et j’espère que de plus en plus de filles décident de le faire, se mettent au défi de le faire, parce que c’est une véritable passion. C’est quelque chose qui nous fait nous sentir vraiment bien et très fières. »
Faire partie de la communauté du football
« Avec le football, vous allez rencontrer beaucoup d’amis et découvrir d’autres cultures », a déclaré l’arbitre croate Ivana Martinčić, qui a dirigé la finale de la Women’s Champions League en mai, avant l’EURO féminin 2025.
« Vous verrez d’autres pays et d’autres continents, vous rencontrerez beaucoup de monde. Pour moi, c’est vraiment quelque chose. Je n’aurais jamais pensé que je ferais ça, mais ça me plaît vraiment, et c’est le plus important. »
« Deviens arbitre »
Les efforts accomplis par l’UEFA pour motiver les jeunes à se lancer dans la profession d’arbitre se poursuivront toute l’année. Notre campagne « Deviens arbitre » s’inscrit dans une initiative plus large de l’UEFA visant à aider les associations nationales à recruter de nouveaux arbitres.
Cette campagne informe les jeunes sur la fonction d’arbitre et son importance dans le football afin de les motiver à embrasser cette carrière. Notre objectif est de recruter quelque 40 000 nouveaux arbitres chaque saison.