L’EURO féminin 2025 marque un cap pour les entraîneures

Sept entraîneures, un record, dirigent une équipe en Suisse cet été, un chiffre en hausse après six en 2022 et 2017 et trois en 2013 et 2009.

Nombre d’entre elles se sont distinguées grâce à des initiatives de l’UEFA conçues pour éliminer les obstacles et soutenir les femmes à tous les stades de leur parcours d’entraîneures.

Elísabet Gunnarsdóttir (Belgique) et Montserrat Tomé (Espagne) font partie des entraîneures qui ont bénéficié de ces programmes, tandis que d’autres comme Wiegman et Francisco Neto (Portugal) – l’un des neuf entraîneurs du tournoi – ont assumé des rôles de mentors pour assurer le développement de la prochaine génération d’entraîneures d’élite.

Transmission du savoir

Tomé et Gemma Grainger (Norvège) ont directement bénéficié du Programme de mentorat des entraîneures de l’UEFA.

Dans le cadre de ce programme, des entraîneures prometteuses détentrices de la licence A ou de la licence Pro de l’UEFA sont associées à des homologues expérimentés qui exercent leur activité au plus haut niveau de la profession. Au cours d’un processus dirigé par les mentorées, les partenariats sont adaptés en fonction des besoins de ces dernières, afin de les aider à développer leur propre style d’entraînement.

De plus, la connexion à un réseau d’entraîneures talentueuses et ambitieuses favorise la confiance en soi.

Dans les faits, ce programme bénéficie tant aux mentorées qu’aux mentors, pour lesquels le parcours d’apprentissage ne s’interrompt jamais. Par exemple, Grainger, diplômée du Programme de mentorat des entraîneures de l’UEFA 2021-23, encadre aujourd’hui l’entraîneure lituanienne de l’équipe d’Ouzbékistan, Kotryna Kulbytė.

Nina Patalon, entraîneure principale de la Pologne, dont c’est la première participation à l’EURO féminin, fait également partie de la toute dernière génération de mentors.

« Vous avez l’occasion de connaître des entraîneurs et des mentors fantastiques, et d’échanger avec eux », explique Patalon, qui prodigue conseils et soutien à l’entraîneure principale de l’équipe féminine des M19 du Kosovo, Albina Rrahmani. « C’est la meilleure université du football, car tout le monde a beaucoup d’expérience et de connaissances à partager. »

Wiegman est elle aussi mentor, elle qui a entraîné les deux dernières équipes vainqueures de l’EURO féminin, à savoir l’Angleterre en 2022 et les Pays-Bas en 2017.

« Ce programme de mentorat est vraiment bon. Il rassemble de nombreux acteurs : des entraîneures bien sûr, mais aussi des entraîneurs actifs dans le football féminin. Et je pense que c’est une bonne chose, car on peut partager nos expériences et apprendre les uns des autres, explique-t-elle.

» Je l’apprécie vraiment. On apporte notre soutien aux mentorées, mais il y a un vrai échange. Le fait d’être ensemble et de parler de football nous amène à apprendre les uns des autres et à s’inspirer mutuellement, ce qui est très positif. »

Développement des entraîneures

Le Programme de mentorat des entraîneures de l’UEFA s’inscrit dans le Programme de développement des entraîneures de l’UEFA, lequel apporte un soutien financier tant aux candidates qui obtiennent une qualification qu’aux éducatrices d’entraîneures qui les forment.

Depuis 2016, plus de 2400 femmes ont obtenu une licence d’entraîneure de l’UEFA grâce à ce programme, dont les sélectionneuses de l’EURO féminin 2025 Gunnarsdóttir, Tomé et Patalon.