Une nouvelle ère pour le Pays de Galles à l’EURO féminin de l’UEFA 2025
mercredi 2 juillet 2025
Résumé de l'article
L’entraîneure du Pays de Galles, Rhian Wilkinson, a ressenti une immense fierté quand son équipe est entrée dans l’histoire en se qualifiant pour la première fois pour l’EURO féminin de l’UEFA.
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« Cette équipe est debout sur les épaules des géantes qui sont passées avant elle », a-t-elle déclaré.
Le Pays de Galles rejoint la Pologne dans le cercle des débutantes à l’EURO féminin de l’UEFA 2025, un exploit qui pourrait déclencher un gigantesque changement pour le football féminin dans le pays. Mais pour comprendre le présent, il est important d’analyser le passé.
Un catalyseur de changement
Le Pays de Galles a connu sa première campagne de qualification lors de l’EURO féminin 1995, et en deux matches face à l’Allemagne, les Galloises ont encaissé 24 buts sans pouvoir en marquer un seul. La couverture médiatique n’était pas celle d’aujourd’hui, il n’y avait pas de grande stratégie marketing, et le soutien des supporters était très faible.
Comme pour les pionnières des années 70 et 80 avant elles, jouer au football sur la scène internationale semble à des années-lumière du football que nous connaissons en 2025.
Mais ces expériences ont été un véritable catalyseur de changement.
Trente ans plus tard, le match aller du barrage de qualification pour l’EURO féminin 2025 face à l’Irlande s’est joué devant une affluence record de 16 845 spectateurs, à Cardiff. Dans le public, on retrouvait des jeunes filles qui ont désormais la possibilité de jouer au football en club chaque week-end au Pays de Galles.
On retrouvait des filles inspirées par leurs modèles du football féminin, des hommes et des garçons venus soutenir leur pays. On y retrouvait aussi bon nombre de ces anciennes joueuses, comme Laura McAllister, qui avaient participé à cette toute première campagne de qualification.
L’occasion de grandir
« Je ne pense pas qu’il soit exagéré de dire que cela va transformer le football féminin », a déclaré Laura McAllister à BBC Sport Wales.
« Voir le Pays de Galles sur la scène mondiale, voir nos joueuses se mettre en place pour les hymnes, notre drapeau, ce sont des choses que l’on ne peut pas comprendre tant qu’on ne le vit pas. »
« Je pense que les gens ne réalisent pas vraiment l’importance de ce tremplin tant que le tournoi n’a pas commencé. Après, on ne pourra plus faire machine arrière. Une fois que le génie sera sorti de sa bouteille, je pense que le football féminin au Pays de Galles atteindra des sommets stratosphériques. »
Wilkinson est d’accord : « Beaucoup de gens au Pays de Galles, en particulier nos mamans et nos grands-mères, n’ont jamais eu accès au football. C’est pourquoi je pense que le fait d’avoir notre équipe féminine à l’EURO va vraiment mettre en lumière les possibilités pour les jeunes filles de notre pays. »
« C’est très important. Le Pays de Galles a encore du travail à faire et j’espère que ce tournoi sera un véritable catalyseur de changement. »
McAllister sait parfaitement ce que ce succès peut apporter aux futures générations. Vice-présidente de l’UEFA depuis 2023, elle est une personnalité importante dans l’arène du football européen, et porte son pays au plus près de son cœur.
« Quand je vois comment le football féminin est organisé aujourd’hui à l’UEFA, nous parlons d’une stratégie qui va représenter plusieurs milliards de livres sterling d’ici à 2030, a-t-elle ajouté.
Je pense qu’au Pays de Galles, nous sommes relativement avisés. Nous disposons d’une stratégie assez forte et d’un bon leadership pour s’assurer de ne pas manquer cette occasion. »
Cet article est tiré du programme officiel de l’EURO féminin de l’UEFA 2025, qui est en vente dans les stades et kiosques de chaque ville hôte.