EURO féminin de l’UEFA 2025 : « Nous sommes en passe de battre tous les records »
lundi 30 juin 2025
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Alors que le match d'ouverture approche, Nadine Kessler, sous-directrice Football féminin de l'UEFA, a exprimé son enthousiasme pour un tournoi qui devrait élever le niveau du football féminin, lors d'un événement de lancement au siège de l'UEFA à Nyon, en Suisse.
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« C'est un immense privilège de diriger ce tournoi grandiose avec un nombre incroyable de personnes. L'EURO féminin est désormais un événement de grande envergure, avec 2500 bénévoles et plus de 1400 personnes qui organisent ce tournoi ici, en Suisse », a déclaré Kessler.
Record de billets vendus
L'édition 2025 a déjà établi de nouveaux records, les ventes de billets ayant dépassé celles de l'EURO féminin 2022 en Angleterre avant même le coup d'envoi.
« L'un de nos principaux objectifs était de vendre tous les billets pour l'événement. Je me souviens comment les gens ont ri lorsque nous avons fixé cet objectif, mais il est en train de devenir réalité », a déclaré Kessler.
« Nous avons fixé cet objectif parce que, pour nous, c'est le signe le plus authentique de la croissance et du développement durable. Déjà, 22 matches (sur 31) sont à guichets fermés, et 600 000 billets au total, et ce, sans match d'ouverture à Old Trafford ni finale à Wembley. »
« C'est une référence mondiale pour tout événement sportif, et nous sommes prêts. Il y a maintenant une grande impatience. »
La croissance rapide du nombre de supporters du football féminin européen se retrouve dans le grand nombre d'amoureux du football qui se déplacent, 35 % des billets ayant été achetés à l'international.
« Il y a déjà 61 000 supporters qui viennent d'Allemagne, 41 000 d'Angleterre, 16 000 de France, 15 000 des Pays-Bas et 5 000 des États-Unis », a révélé Kessler. « Je pense que nous en sommes à 114 nationalités et c'est exactement ce que nous voulons, c'est du jamais vu dans le football féminin, et cela montre que nous avons tiré les bonnes leçons du tournoi en Angleterre en 2022 et que nous sommes en passe de battre tous les records. »
Des progrès constants
Alors que l'EURO féminin célèbre à juste titre les meilleures joueuses européennes, Kessler a également souligné l'importance du tournoi comme vecteur de développement du football féminin au sens large, l'objectif fondamental de la stratégie de l'UEFA pour le football féminin, Unstoppable.
Il est à noter que l'édition de cette année dispose de la plus grosse dotation jamais vue pour un EURO féminin, une augmentation de 156 % par rapport à 2022, pour atteindre EUR 41 millions, les joueuses recevant pour la première fois des récompenses directes et les avantages pour les clubs étant doublés pour atteindre EUR 9 millions.
« Nous faisons cet investissement parce que nous connaissons la signification symbolique des dotations, mais aussi parce que ces mécanismes sont pour nous le symbole même de la solidarité », a expliqué Kessler.
« Nous voulons que tous ceux et toutes celles qui contribuent au succès du tournoi en reçoivent la récompense. Nous investissons davantage, même si l'EURO féminin ne nous rapporte pas d'argent, parce que c'est la bonne chose à faire. La direction que nous prenons devrait être satisfaisante. »
De nouvelles équipes comme témoins de la croissance
La présence du Pays de Galles et de la Pologne, qui font leurs débuts dans le tournoi, reflète le travail accompli pour développer le football féminin à travers l'Europe, y compris la formule des qualifications récemment remaniée et liée à l'UEFA Women's Champions League, qui a vu 51 équipes s'affronter dans trois ligues.
« Je suis vraiment heureuse de voir que le nouveau système de qualification implique maintenant presque tout le monde. C'est là que le développement commence. C'est là que l'investissement régulier commence », a déclaré Kessler.
« C'est une joie devoir la Pologne et le Pays de Galles en phase finale. Cela aura un impact considérable dans ces pays. Si l'on regarde la formule de la compétition, sept des seize places ont été obtenues par le biais des barrages », a déclaré Kessler. « Notre travail consiste à développer le football féminin sur tout le continent et pas seulement dans les pays où il est déjà bien implanté. »
Le pays organisateur prêt à répondre présent
Lara Dickenmann, ambassadrice du tournoi, et Dominique Blanc, président de l'Association Suisse de Football (ASF), se sont exprimés aux côtés de Kessler.
L'ancienne internationale suisse Dickenmann a évoqué l'opportunité que représente l'EURO féminin pour le football dans le pays. « En 2015, la Coupe du Monde était notre premier tournoi en phase finale, j'avais 29 ans. Aujourd'hui, la plus jeune génération qui participe à ce tournoi a 18 ans », a-t-elle déclaré.
« Pour l'avenir du football en Suisse, c'est énorme. Beaucoup de jeunes vont s'identifier à ces joueuses, ils vont connaître leurs noms, vont les admirer, cela va changer beaucoup de choses pour les jeunes filles et aussi pour les jeunes garçons. »
« Le football rassemble les gens. Lorsqu'avec nos cultures différentes nous nous réunissons, nous commençons à mieux nous comprendre. Le football a une très grande portée, et j'espère qu'il pourra contribuer à rendre le monde un peu meilleur. »
L'ASF a pour objectif de tirer parti du tournoi pour faire du football le premier sport féminin en Suisse, mais Dominique Blanc a souligné les effets qu'il a déjà. « Au cours de la dernière année, de nombreuses formations pour les femmes ont été organisées en Suisse, pour les entraîneures, les arbitres, les dirigeantes, et elles ont eu beaucoup de succès. Elles ont été immédiatement complètes. Lorsque nous analysons la courbe de développement du football, dans tous ces secteurs en Suisse, on voit qu'ils sont tous en plein essor », a déclaré Dominique Blanc.
« C'est une grande joie d'accueillir la famille du football », a-t-il ajouté. « C'est une occasion unique de montrer les forces et la beauté de la Suisse, non seulement concernant l'organisation d'événements de football, mais aussi concernant le tourisme et notre capacité à organiser des événements d'importance mondiale. Je sais que les villes hôtes ont tout fait pour accueillir les gens dans les meilleures conditions, et que leur séjour laissera un souvenir incroyable. »