EURO féminin 2025 : Montserrat Tomé, la sélectionneuse de l'Espagne, évoque le statut de favorite de son équipe

Après avoir remporté la Coupe du Monde féminine de la FIFA en 2023 et la première édition de la Ligue des nations féminine de l'UEFA en 2024, il n'est pas surprenant que l'Espagne soit considérée comme l'une des favorites de l'EURO féminin de l'UEFA 2025.

Adjointe de Jorge Vilda au sein de l'équipe championne du monde, l'ancienne milieue de terrain du FC Barcelona et de l'Espagne Montserrat Tomé est seule aux commandes depuis 2023 et sent que son équipe n'est pas effrayée par sa propre réputation au moment de se rendre en Suisse.

Sur l'ambiance dans le camp espagnol

Avant que notre campagne ne commence, l'un des objectifs que je me suis fixés est de prendre du plaisir. Nous nous sommes préparés à ce tournoi toute l'année. Il arrive à grands pas et nous avons travaillé très dur pour être prêtes. L'équipe va bien, nous sommes dans les temps en matière de préparation, nous nous affûtons avec des séances d'entraînement exigeantes.

Montserrat Tomé avec le trophée de la Ligue des nations féminineUEFA via Getty Images

Sur ce statut de favorites de la compétition

Je n'ai pas l'impression que cela nous mette sous pression, car il s'agit tout simplement de notre travail. Nous aimons ce que nous faisons et, en raison du talent de cette équipe, le défi est d'aller au bout. C'est le sport, il y a 16 équipes nationales qui se préparent très bien, qui ont des joueuses de talent, et tout peut arriver au cours d'un match, n'est-ce pas ?

Notre devoir absolu est de travailler dur, de donner le meilleur de nous-mêmes, d'être aussi bien préparées que possible pour le premier match et, à partir de là, de permettre à l'équipe de se progresser au cours du tournoi et au fil des matchs. Plutôt que de ressentir de la pression, nous pensons qu'il est de notre devoir de faire notre travail correctement et de chercher à remporter tout ce qui est à notre portée.

Sur la composante barcelonaise de son équipe

Nous avons un nombre important de joueuses du Barça. C'est une équipe qui a toujours eu beaucoup de succès, l'une des meilleures équipes du championnat espagnol, qui a souvent remporté le titre de championne, et même si elle n'a pas gagné la finale de la Ligue des champions [féminine de l'UEFA], elle a remporté plusieurs titres consécutifs sur la scène européenne.

Nous faisons donc très souvent appel à ces joueuses, mais la dynamique est différente ici. L'équipe nationale est toujours différente d'une équipe de club. Ces joueuses s'adaptent très bien aux exigences de l'équipe nationale, lorsqu'il s'agit de s'entendre avec des joueuses d'autres clubs, avec des styles de jeu différents, et toutes comprennent que l'équipe nationale a son propre style de jeu et qu'elles ont été choisies parce que nous pensons qu'elles ont la capacité de mettre en œuvre le style de jeu de l'Espagne. Quand elles sont ici, elles ne pensent pas à leur club d'origine, et c'est formidable de voir à quel point elles s'adaptent rapidement à nos exigences.

Sur les principaux rivaux de l'Espagne pour le titre

Je pense que la France s'est considérablement améliorée tout au long de l'année. Nous avons joué un match amical contre elles et leur jeu a évolué depuis. C'est une équipe qui a un très fort potentiel offensif avec (Kadidiatou) Diani, avec (Marie-Antoinette) Katoto, et des joueuses comme (Selma) Bacha qui apportent leur soutien devant. Leurs défenseures latérales sont toujours très physiques.

L'Allemagne est toujours présente dans les grands rendez-vous, elle a également fait une excellente campagne en [Ligue des Nations] et c'est une équipe qui cherche d'abord à défendre avant de se projeter vers l'avant à l'aide de transitions rapides. L'Angleterre est également de la partie, nous l'avons affrontée très récemment en [Ligue des nations] et elle est championne d'Europe en titre, il faut donc toujours en tenir compte.