EURO féminin de l'UEFA 2025 : Pia Sundhage, sélectionneuse de la Suisse, veut que le pays hôte saisisse sa chance

Brillante attaquante qui a représenté sa Suède natale de 1975 à 1996, Pia Sundhage connaît bien les tournois. Elle a remporté l'EURO féminin 1984 avec la Suède et, en tant que sélectionneuse, a mené deux fois les États-Unis à l'or olympique.

Ayant entraîné la Suède, pays hôte de l'EURO féminin de l'UEFA 2013, elle cherche à faire bénéficier de son expérience la Suisse, pays hôte de l'EURO féminin de l'UEFA 2025, après avoir pris en charge l'équipe en 2024. Le défi est de taille pour son équipe relativement inexpérimentée, mais comme Sundhage le confie à l'UEFA, ce tournoi d'une vie pourrait aider ses joueuses à donner le meilleur.

Sur ce que l'on peut attendre de son équipe de Suisse

J'espère que les Suisses seront fiers d'elles. Elles vont faire de leur mieux. C'est une équipe assez technique et je pense qu'elle est aussi fluidie, en fonction de l'adversaire. Nous avons des joueuses intéressantes, solides comme un roc, mais aussi des joueuses (inexpérimentées), mais elles vont arriver et nous surprendre tous, je l'espère.

Si vous regardez le classement, il vous indique où se situe le football dans ce pays. Cependant, c'est un événement spécial. C'est une occasion spéciale, c'est là où je pense que beaucoup d'entre nous rêvent de [représenter leur pays]. Ce genre d'atmosphère nous donne donc beaucoup d'énergie. Je ne regarde pas tant que ça le classement, je regarde les adversaires et la prochaine étape.

Sur la manière dont son équipe gérera la pression

La Suisse doit être préparée pour cet événement, c'est différent et c'est bien plus que de jouer au football. Il y a beaucoup d'interviews, beaucoup de concentration, beaucoup de bonheur et il faut s'assurer que l'on fixe les bonnes priorités.

Le fait d'accueillir le Championnat d'Europe est très spécial. Maintenant, pour les préparer, je commence à leur dépeindre ce tableau et à leur rappeler que c'est un petit plus, que c'est une occasion unique dans une vie. Et qu'il n'y a pas de mal à faire une erreur et à essayer de sortir de sa zone de confort, ce sont des paroles d'encouragement. Et travailler la tactique, travailler les émotions, etc., et créer cette bulle. On reste dans la bulle et on travaille sur certaines choses, mais on rêve aussi d'autres choses. Être à l'aise dans l'inconfort, ce sera important pendant l'EURO.

Sur ce que serait la réussite pour la Suisse

Beaucoup de choses. Tant que nous aurons fait de notre mieux, et nous devons d'abord déterminer ce qu'est notre mieux. Le succès, ce sera si tout le monde parle de ce Championnat d'Europe, qu'on en parle avant, pendant, qu'on apprenne des noms, des noms de joueuses, et qu'on ait des situations dont on ait envie de parler, pas seulement l'année prochaine, mais des années après : « Tu te souviens quand c'est arrivé ? » Donc, si nous pouvons émouvoir les gens, ce sera un succès pour la Suisse.