EURO féminin de l'UEFA 2025, Laurent Bonadei, sélectionneur de la France, prêt à relever le défi face à l'Angleterre

Ancien adjoint d’Hervé Renard, Laurent Bonadei est à la tête de l’équipe de France féminine depuis 2024. Avec elle, il s’est qualifié pour l’EURO féminin de l’UEFA 2025.

Ancien joueur dans les divisions inférieures en France, Bonadei s’est fait un nom comme entraîneur spécialisé dans la formation, avec des passages notamment à Nice, Nancy et au Paris FC. Il a également collaboré avec Hervé Renard au sein des sélections masculines de l’Angola et de l’Arabie saoudite avant de le rejoindre chez les Bleues.

Laurent Bonadei sur sa première phase finale de l’EURO féminin à la tête de l’Équipe de France

Je me sens bien. C’est un honneur et une fierté d’être à la tête de cette équipe. Je prends beaucoup de plaisir à encadrer ces joueuses et à collaborer avec le staff. J’ai la chance d’être entouré d’une excellente équipe – technique, médicale, administrative… On forme un véritable collectif. Nous travaillons beaucoup sur la cohésion et sur l’état d’esprit. Pour l’instant, tout se passe très bien.

Laurent Bonadei sur le choc d’entrée contre l’Angleterre

On va débuter par un premier match très intense face à l’Angleterre lors de la première journée. On connaît bien leur capacité à mettre de l’intensité, notamment grâce à la qualité de leur championnat. Ça va nous faire entrer d’emblée dans le vif du sujet, dans une compétition relevée, avec deux autres rencontres tout aussi importantes.

Il n’y aura pas pour nous l’occasion de dire qu’on se prépare pour le 3ᵉ ou le 4ᵉ match. On doit être performantes tout de suite, et donner d’entrée le bon tempo dans ce groupe… pas facile.

Les Pays-Bas, c’est une équipe très intéressante. On l’a vu lors des premiers matches de Ligue des Nations : elles étaient au coude-à-coude avec l’Allemagne. Il y a d’ailleurs plusieurs joueuses qui évoluent en France et qui sont de très haut niveau. Le Pays de Galles est une formation qu’il ne faut surtout pas sous-estimer. Elles ont tenu tête à la Suède avec deux nuls, et perdu seulement 1-0 face à l’Italie.
C’est un groupe très équilibré, avec trois belles équipes face à nous. Mais je pense que nos adversaires se disent aussi que tomber sur la France, ce ne sera pas simple non plus.

Dans ce groupe, on retrouve les deux derniers vainqueurs de l’EURO. Et comme on dit : jamais deux sans trois ? J’espère que ce troisième, ce sera nous. Et qu’à la fin de l’EURO, on pourra dire : dans ce groupe, il y avait les trois derniers champions d’Europe.

Laurent Bonadei sur sa première rencontre avec Sarina Wiegman

Le premier contact que j’ai eu avec elle, c’était lors d’un match que j’étais allé voir entre Manchester United et le Paris Saint-Germain. Elle était en tribune, juste à côté de moi. On a échangé quelques mots, c’est là que le premier contact s’est fait.

C’est une grande professionnelle, une immense coach. Elle a gagné deux fois l’EURO avec deux nations différentes — ce n’est pas rien. Et derrière ces deux titres, elle a aussi disputé deux finales de Coupe du Monde. Après son titre en 2017 avec les Pays-Bas, elle atteint la finale de la Coupe du Monde en 2019. Puis elle gagne l’EURO 2022 avec l’Angleterre, avant d’aller encore en finale de la Coupe du Monde 2023. Tout cela montre ses qualités de manager, de coach, de technicienne, capable de mener ses équipes au plus haut niveau. Et je la croise souvent sur les terrains ou dans les tribunes, en train d’observer ses joueuses. J’entretiens d’excellentes relations de courtoisie. Toujours très sympathique, très respectée dans le milieu. Pas seulement pour son palmarès, mais aussi pour la personne qu’elle est.