Les Bleues prônent la fraîcheur
lundi 24 juillet 2017
Résumé de l'article
En deux journées, Olivier Echouafni a déjà utilisé 17 de ses 23 Bleues. Ce changement d'effectif est-il une richesse ou un handicap dans l'EURO 2017 ?
Contenu médias de l'article
Corps de l'article
Pour aller loin dans une compétition majeure, c’est bien connu, il faut avoir une certaine profondeur de banc. Cela permet de faire souffler les filles qui ont souffert dans un match tout en essayant de concerner tout le monde. Mais le turnover est-il la solution à adopter pour cette compétition ? C’est l’option que semble avoir choisie Olivier Echouafni.
Cinq changements
En deux journées de l’EURO féminin 2017, le sélectionneur, arrivé en poste en septembre dernier, a déjà usé 17 de ses 23 joueuses présentes aux Pays-Bas. Entre l’Islande et l’Autriche, il a apporté cinq changements à son 11 de départ. L’un d’entre eux était forcé puisque Clarisse Le Bihan s’était blessée contre les Scandinaves.
Est-ce dans un souci de concerner toutes les joueuses afin qu’elles ne lâchent pas mentalement ? Non, selon la gardienne Sarah Bouhaddi. "Je ne pense pas que le coach soit là pour faire participer tout le monde. On a réellement un groupe qui est capable d’aller jusqu’au bout avec les 23 filles", assure celle qui a dû évoluer derrière une défense modulée entre l’Islande et l’Autriche, une fois composée de Laura Georges et Sakina Karchaoui qui ont ensuite laissé place à Griedge Mbock et Eve Perisset.
"À moi de m’adapter aux joueuses avec qui je vais jouer", explique-t-elle. "À l’entraînement on travaille toutes ensemble. J’ai confiance en toutes mes coéquipières, en toute ma défense donc il n’y a pas de différence."
"C'est une richesse"
Sa coéquipière Amandine Henry, une constante chez les Bleues dans les deux matches de la compétition – elle a joué deux fois 90 minutes et marqué le but égalisateur contre l’Autriche – est assez d’accord pour dire que le changement d’effectif ne doit en théorie rien changer à la qualité de l’équipe. "Au contraire, c’est une richesse", défend la milieu des Portland Thorns. "On a de la chance d’avoir un banc de touche. On va faire un changement, on ne va pas forcément voir la différence. Après, on joue avec les qualités et les défauts de chacune et là, ce sera plutôt par la percussion, d’autres par la technique."
La fraîcheur donc, plus que la constance. Cette stratégie mise en place par Echouafni sera à nouveau mise à l’épreuve contre la Suisse, mercredi, et devra rapidement porter ses fruits puisque, cette fois, une place en quarts de finale est en jeu.
Utilisées à l’EURO 2017 (nombre de sélections)
ABILY Camille (181)
GEORGES Laura (180)
BUSSAGLIA Elise (174)
THOMIS Elodie (140)
THINEY Gaëtane (140)
LE SOMMER Eugénie (139)
BOUHADDI Sarah (122)
DELIE Marie-Laure (119)
RENARD Wendie (93)
HENRY Amandine (63)
HOUARA Jessica (62)
MBOCK BATHY NKA Griedge (31)
DIANI Kadidiatou (27)
LE BIHAN Clarisse (15)
KARCHAOUI Sakina (13)
PERISSET Eve (8)
GEYORO Onema Grace (6)
Pas encore utilisées à l’EURO 2017
LAVOGEZ Claire (33)
CATALA Camille (28)
TOLETTI Sandie (12)
GERARD Méline (11, gardienne)
TOUNKARA Aissatou (4)
PHILIPPE Laëtitia (4, gardienne)