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Une attaque encore frustrée

Sans Marie-Laure Delie, Bruno Bini a dû faire modifier son animation offensive. UEFA.com analyse la performance des attaquantes battues en quarts.

Eugénie Le Sommer dans l'un de ses duels avec Line Røddik
Eugénie Le Sommer dans l'un de ses duels avec Line Røddik ©AFP/Getty Images

En l'absence de Marie-Laure Delie, le sélectionneur de la France Bruno Bini a dû modifier son animation offensive. UEFA.com analyse la performance des attaquantes en quarts de finale du Championnat d’Europe féminin de l’UEFA 2013, perdu aux tirs au but contre le Danemark.

Delie est l’attaquante dont tout sélectionneur rêve : depuis son premier but à ses débuts en bleu en septembre 2009, elle a inscrit 0,77 but par match avec son pays (47 buts en 61 sélections). Le problème pour la France, c’est que la nouvelle attaquante du Paris Saint-Germain FC s’est blessée aux adducteurs. Elle n’a donc pu être alignée dans ce terrible quart de finale contre le Danemark même si elle était sur la feuille de match et si Bini l'envoya s'échauffer à la 70e minute alors que la France était menée.

En se blessant aux adducteurs à l’échauffement avant le match de l’Angleterre, elle a contraint Bini à échafauder un système offensif alternatif dès vendredi contre les Trois Lionnes : Eugénie Le Sommer en pointe, assistée d’Élodie Thomis et de Gaëtane Thiney sur les côtés. Au final, la formation en 4-2-3-1 n’a pas franchement changé, simplement tourné.

Et c’est justement ça qui est intéressant. "Vous avez vu que quand les autres rentrent, c’est du pareil au même", disait Bini au terme de la rencontre France - Angleterre. En quart de finale, c’est Thiney qui débutait en 9, Camille Abily et Le Sommer sur les flancs. Et puis depuis le début du tournoi, à part Wendie Renard venue se faufiler sur le territoire des buteuses, ce sont les attaquantes qui ont marqué. "C’est intéressant" se réjouit Bini. Mais en tentant la valse des attaquantes, on peut aussi craindre de voir les joueuses perdues sur le terrain. "J’ai toujours un choix à faire", affirme Bini. "Un choix de jeu qui déterminera les joueuses, qui déterminera l’animation."

Contre le Danemark, on voyait Le Sommer passer en pointe après moins d’un quart d’heure pour laisser Thiney à gauche et Abily à droite. L’autre choix, c’était Thomis dès le début de la deuxième période. Les Bleues partaient à l’assaut dans une nouvelle configuration, plus dynamique.

Mais c’était un coup de pied arrêté, un penalty de Louisa Necib, qui permettait aux Françaises d'espérer. Puis, en fin de match, alors que les flèches danoise étaient singulièrement émoussées, c'est bien le jeu d'usure des attaquantes françaises qui manquait de porter ses fruits sur nombre d'occasions. De quoi aviver les regrets.

À ces trois joueuses se mêla pendant 90 minutes la latérale gauche Laure Boulleau, engagée dans match dans le match somptueux avec Theresa Nielsen, mais qui jouait comme à son habitude les ailière d'appoint à merveille.

Dans la prolongation, Thiney, dont le turbo a beaucoup servi pendant une longue saison avec le FCF Juvisy, restait dans l'axe, sa position préférée, mais elle manquait de tranchant face à une équipe totalement regroupée. Planait alors le spectre des deux demi-finales planétaires perdues par une équipe de France ultra dominatrice en 2011 et 2012. Deux terribles souvenirs qu'une séance de tirs au but n'allait pas exorciser.

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