Abily, sans enjeu mais pleine d'envie

"Un France - Angleterre, ça donne envie à tout le monde", c’est ainsi que la milieu de terrain de l’équipe de France, Camille Abily, résume la rencontre de jeudi contre les Anglaises en Championnat d’Europe féminin de l’UEFA 2013. Une rencontre qui n’aura aucune répercussion pour les Bleues, déjà qualifiées et premières du Groupe C, qui connaîtront ce soir leur adversaire pour les quarts de finale.

En attendant d’affronter l’Islande ou le Danemark lundi à 20h45, les filles de Bruno Bini ont l’occasion de rester sur le qui-vive en affrontant une équipe d’Angleterre qui leur réussit. Les Trois Lionnes n’ont en effet plus battu les Bleues depuis 1974, mais les deux équipes ont récemment eu du mal à se départager avec cinq nuls lors des sept dernières rencontres. La France de Bini a tout de même éliminé l’Angleterre aux tirs au but en quart de finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2011.

Et pour aborder cette rencontre sans enjeu côté français, Bini pourrait donner du temps de jeu aux remplaçantes habituelles afin de les impliquer davantage encore dans l’aventure européenne, mais la milieu de l’Olympique Lyonnais aux 118 sélections n'est pas forcément de cet avis. "Je suis très joueuse, on a toujours envie de jouer", affirme la native de Rennes. "Jouer un France - Angleterre, ça donne envie à tout le monde. Mais il faut penser au bien de l’équipe pour être en forme jusqu’au bout."

Parce qu’en effet, l’objectif est bien d’aller jusqu’au bout de la compétition. Mais pour cela, "il faudra battre tout le monde", précise Abily. "Il ne faut pas oublier qu’elles sont vice-championnes d’Europe en titre car ce sont elles qui ont été en finale en 2009. C’est sûr que je ne m’attendais pas forcément à ces résultats, mais ça montre qu’en football tout est possible et que les autres équipes progressent aussi. Ça ne veut pas dire que ça va être facile pour nous."

Le match promet en tout cas d’être serré puisque mis à part un match de Cyprus Cup l’année dernière remporté 3-0 par les Tricolores et les deux seules victoires anglaises dans les années 70, ces deux formations ne se sont jamais séparées sur un score de plus d'un but d'écart.