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Renard, la tête chercheuse de la France

Lecture du jeu, relance magnifique, sérénité, assurance : Wendie Renard a mis la France sur orbite en marquant contre l’Espagne.

Wendie Renard, 22 ans mais déjà une joueuse clé pour les Bleues
Wendie Renard, 22 ans mais déjà une joueuse clé pour les Bleues ©AFP/Getty Images

Un mètre quatre-vingt-sept, une lecture du jeu impeccable, un jeu de relance magnifique, sérénité et assurance : Wendie Renard a mis la France sur orbite en marquant contre l’Espagne dans le deuxième match du Groupe C du Championnat d’Europe féminin de l’UEFA 2013.

En mission pour son pays, la fusée martiniquaise aux 38 sélections n’a pas déçu dans le deuxième match du groupe. Depuis son poste de commande, elle aura dirigé Laura Georges et ses latérales d’une main de maître en envoyant des signaux clairs pour garder une ligne défensive haute face aux voisines espagnoles. La défenseuse née 21 ans jour pour jour après qu’on a marché sur la Lune a en tout cas propulsé la France en tête du Groupe C et en quarts de finale de l’EURO 2013 grâce à sa tête à la 5e minute.

Et quelle tête ! Sur son but, elle fait parler puissance, vitesse, précision et vision : Irene Paredes a bien tenté de la tenir à distance, la Lyonnaise a parfaitement lu la trajectoire du ballon, a toujours devancé sa vis-à-vis et a dirigé le ballon de façon suffisamment puissante pour que la gardienne ne puisse pas réagir à temps. "On a fait preuve d'efficacité, d'un collectif, de solidarité", dira-t-elle. "Cette victoire, c'est celle de tout le monde."

Évidemment, quand Renard monte sur corner ou remonte le ballon façon Gerard Piqué avec des montées spontanées vers l’avant, l’équipe de France se transforme en machine à football total : Laure Boulleau vient se placer à côté de Laura Georges pendant que Gaëtane Thiney coulisse d’un cran, si ce n’est pas Sandrine Soubeyrand qui vient en renfort de l’arrière-garde. Une machine bien huilée pour compenser l’absence de leur tour de contrôle.

Mais la joueuse de l’Olympique Lyonnais, qui a ainsi inscrit son septième but en bleu, a aussi été reine des interceptions contre les Espagnoles ; une qui lui a d’ailleurs valu un bon coup de pied de la capitaine espagnole Sandra au milieu du terrain et une autre, devant Jennifer Hermoso, qui était tout près de permettre à la France de doubler la marque. Mais Thiney, servie par Marie-Laure Delie sur la gauche, n’enroulait pas suffisamment sa frappe. Le calme de ses coéquipières est encore une chose qu’elle ne peut contrôler.

Et que dire de son retour devant Verónica Boquete à la 76e ? Sur les 90 minutes de sa 38e sélection, celle qui fêtera ses 23 ans dans cinq jours et fut aussi buteuse sur corner en finale de l’UEFA Women’s Champions League en 2011, lors du premier sacre de l’OL, a fait oublier son erreur qui permettait à Elena Morozova de réduire le score en faveur de la Russie lors de la première journée.

Ce but n’aura aucune conséquence, la France ayant le luxe de s’offrir la première place du Groupe C avant même la dernière journée contre l’Angleterre, grâce au flair de Wendie Renard.

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