Débonnaire attend de grandes choses

Approche différente
Débonnaire perçoit parfaitement l'ironie de cette qualification, à côté de l'élimination d'il y a trois ans. "C'était un match intéressant en Italie", racontait-il à uefa.com. "Nous avons bien joué mais nous avons perdu. La Croatie a marqué deux buts formidables, puis ils ont profité de presque toutes leurs occasions. Cette fois, nous avons essayé une approche différente. J'avais entendu des collègues dire qu'ils avaient de très bons attaquants cette année. Alors nous avons plus joué la défense. Au final, nous avons eu la chance de marquer à la dernière minute. C'est ça le football. C'est un sport tellement beau !"

Nouvel état d'esprit
L'équipe de Débonnaire, qui retrouvera l'Espagne tenant du titre, la République d'Irlande et la France dans le Groupe B à partir du 4 mai à Antalya, a connu des hauts et des bas, mais le sélectionneur est formel quant à son potentiel. "Cette équipe possède quelques excellentes individualités, qui peuvent faire la différence en un instant, en attaque ou en défense", affirmait-il. "Nous sommes très compacts et solides en défense. L'année dernière, cette équipe a remporté un grand tournoi des moins de 16 ans en France. Les joueurs pensaient qu'ils avaient déjà tout fait, qu'ils allaient devenir des stars. Les premiers mois chez les moins de 17 ans ont été difficiles à cause de ça. Mais d'un coup, l'équipe a montré un nouvel état d'esprit. Le match contre la Croatie nous a donné une nouvelle combativité. Aujourd'hui, le meilleur atout de cette équipe est son esprit collectif. Le groupe colle parfaitement ensemble."

Groupe difficile
Le tournoi de ce printemps sera l'occasion pour les Suisses d'affronter de grandes équipes européennes - un aspect que Débonnaire juge particulièrement bénéfique pour ses joueurs. "Pour une équipe des moins de 17 ans, le but est toujours de faire de nouvelles expériences. Nous avons fait une expérience au premier tour de qualification, face à des équipes comme le Kazakhstan et Luxembourg. Plus tard, nous avons joué la Croatie, ce qui nous a aussi beaucoup appris. Aujourd'hui, nous en voulons plus face à l'Espagne, l'Irlande et la France. Bien sûr, les joueurs et leur entraîneur veulent toujours gagner. Mais une victoire ne vaut rien si c'est juste un accident et qu'on a été mauvais. C'est pour ça que j'attends toujours de mes joueurs qu'ils soient bons. Ce sera difficile contre la France et l'Espagne. Elles sont toujours difficiles à jouer. Mais nous sommes tombés dans un grand groupe."