Les Roude Léiw ont progressé

Après des débuts difficiles dans le Championnat d'Europe de l'UEFA, face à l'Espagne (défaite 7-1), l'équipe des moins de 17 ans du Luxembourg a montré un bien meilleur visage face à la Hongrie malgré un score sévère (0-4), avant de dominer la Russie et de subir une défaite imméritée 2-0. Plus de 7 000 spectateurs ont assisté aux matches des jeunes Luxembourgeois, preuve de l'engouement et de l'espoir que suscite cette génération appelée à redorer le blason du football du Grand-Duché ces prochaines années.

K.-O. espagnol
L'entrée en matière dans le tournoi des protégés de Ronny Bonvini fut pour le moins difficile. Devant 3 550 spectateurs, les caméras d'Eurosport et le rouleau compresseur espagnol, l'addition était salée. "La plupart de mes joueurs n'ont pas su gérer le poids de ce match", dira le sélectionneur luxembourgeois. L'attente autour de cette génération, la première issue du centre national de formation de Mondercange, était en effet énorme. 

La Hongrie inquiétée
"J'attends de mes joueurs qu'ils relèvent la tête", demandait Bonvini avant le deuxième match face aux Hongrois. Sur le terrain, ses joueurs répondaient aux attentes de leur mentor. Une mi-temps durant, ils faisaient jeu égal avec leurs adversaires, avant de se relâcher 10 minutes en début de deuxième période. Il n'en fallait pas plus à Krisztián Németh pour frapper deux fois et tuer le match. Satisfait de l'état d'esprit, Bonvini se montrait confiance pour la dernière échéance.

La Russie bien payée
Le match face aux joueurs d'Igor Kolyvanov, demi-finalistes de ce Championnat d'Europe des moins de 17 ans, restera comme le plus accompli de l'équipe du Luxembourg. "Nous avons souffert face à une équipe très bien organisée. Igor Gorbatenko a sauvé notre match", dira le sélectionneur russe. Le résultat aurait pu tourner à l'avantage de l'équipe locale si le stratège russe n'avait pas délivré son équipe d'une volée sortie de nulle part. Battus pour la troisième fois, les Luxembourgeois n'en sortaient pas moins la tête haute.

"Nous avons beaucoup progressé"
Mais avec 0 point, 1 but marqué pour 13 encaissés, Ronny Bonvini renâcle : "Je ne laisserai pas mon équipe se féliciter parce que nous avons reçu quelques compliments. Se contenter de ce qu'on a, c'est déjà régresser. Le bilan comptable n'est pas bon". L'avenir l'est davantage. "Mes joueurs ont beaucoup appris et progressé durant cette semaine", se réjouit le sélectionneur.

Bettmer et Pjanic comme fers de lance
Gilles Bettmer et Miralem Pjanic sont déjà partis pour être un jour les ténors de l'équipe nationale A. Le premier évolue au SC Freiburg et le second au FC Metz. Ils ont tenu avec autorité le milieu de terrain lors des deux dernières rencontres. Le sélectionneur Guy Hellers n'hésitera certainement pas à faire appel à leurs services dans les deux à trois ans.

Un futur plus souriant ?
D'ici quelques années, le football luxembourgeois s'est promis de sortir de la période noire dans laquelle il se trouve. La campagne de qualification pour la Coupe du Monde FIFA 2006 s'est soldée par 12 défaites en 12 matches. Le centre de formation de Mondercange, inauguré en 2002, devrait assurer de meilleurs lendemains. "Nous voulons revenir à notre niveau d'il y a une dizaine d'années", précise Paul Philipp, président de la Fédération luxembourgeoise de football. En éliminatoires pour l'UEFA EURO 96, les A remportaient 10 points.

Un public prêt à suivre
L'enthousiasme autour des Roude Léiw (Lions Rouges)vaut déjà une victoire pour Philipp : "Une telle affluence, notamment pour le premier match (3550), était inespérée". Ces prochaines années, il se pourrait que le ballon rond face à nouveau recette dans le Grand-Duché.