Flamenco dans le Nord

Défait fin 2004 à Villeneuve-d'Ascq par le LOSC Lille Métropole en phase de groupes de la Coupe UEFA (1-0), le Sevilla FC revient jeudi pour un 8e de finale aller "de muerte".

"Rien à voir avec l'an dernier"
Entre le troisième du Championnat, qui n'a plus perdu à domicile depuis octobre, et le sixième de la Primera División, qui ne connaît pas le match nul depuis novembre, les retrouvailles seront chaudes au Stadium Lille Métropole. Brûlantes même si l'on en croit l'entraîneur français Claude Puel : "Séville, c'est le niveau au-dessus par rapport à ce que nous avons connu jusqu'à maintenant", estime le Castrais. "C'est une équipe très forte techniquement qui joue le haut du championnat d'Espagne. Elle n'a rien à voir avec celle que nous avions battue."

Pour l'histoire
Lors de la 4e journée de la phase de groupes, Lille avait déjà bataillé pour venir à bout des hommes de Joaquín Caparrós, remplacé en juin 2005 par Juande Ramos, un ancien du Real Betis Balompié. Un éclair de Matt Moussilou à la 77e minute qualifiait les Nordistes qui poursuivaient ensuite leur route jusqu'en 8es de finale, battus par leurs compatriotes de l'AJ Auxerre (tot. 1-0). "Après notre bon parcours en (UEFA) Champions League, nous voulons au moins atteindre les quarts de finale, car ce serait le meilleur résultat de l'histoire du club", estime Puel.

Kanouté et Saviola, les spécialistes
Si l'adversaire effraie, Lille traverse lui aussi une période faste. Le vice-champion de France n'a plus perdu depuis octobre sur son terrain. "Lille n'est pas le club le plus clinquant de France, mais on y travaille bien. On y défend bien depuis trois ou quatre saisons." Le jugement est signé Lille n'est pas le club le plus clinquant de France, mais on y travaille bien. On y défend bien depuis trois ou quatre saisons., attaquant du Mali né près de Lyon et formé à l'Olympique Lyonnais avant de briller au West Ham United FC puis de rejoindre l'Andalousie. Ce pourrait aussi être le jugement de Javier Saviola qui évoluait à l'AS Monaco FC la saison dernière.

Carton à Barcelone
Kanouté et Saviola, voilà d'où le danger pourrait venir jeudi pour les Français. Le premier a marqué le but de la victoire, ce week-end, face à l'Athletic Club Bilbao (2-1). Une victoire survenue après un 5-0 encaissé sur le terrain du RCD Espanyol. "Cette défaite est trop sévère", affirme le buteur lillois Peter Odemwingie. "Séville réalise un excellent parcours en Liga."

Trois joueurs en suspens
Le Nigérian qui, à l'image de Kanouté, est au sommet de sa forme, risque pourtant de ne pas se frotter à cet adversaire qui attend son premier trophée depuis 1948. Lors de la victoire face au Mans UC 72, il est sorti, souffrant de la cuisse, de même que le capitaine et défenseur Grégory Tafforeau (adducteurs) et le milieu de terrain Mathieu Debuchy (dos). Ces trois joueurs clé du dispositif de Puel devront passer un dernier test jeudi pour savoir s'ils joueront ou s'ils rejoindront le gardien remplaçant Grégory Malicki (cuisse) et le meneur de jeu Milenko Acimovic (tendon d'Achille) dans les tribunes. Le défenseur Efstathios Tavlaridis est lui suspendu.

Sans Maresca
Côté espagnol, l'attaquant Renato est de retour après trois mois et demi de blessure. En revanche, l'un des meilleurs buteurs du club Enzo Maresca, s'est blessé au tendon d'Achille contre Bilbao. Il ne jouera ni l'aller ni le retour, de même que le gardien Andrés Palop et José Luis Martí.