Comment les 142 buts de l'UEFA EURO 2020 ont été inscrits
mercredi 14 juillet 2021
Résumé de l'article
L'égalisation de Leonardo Bonucci a été le 142e et dernier but inscrit à l'EURO 2020. On analyse comment ceux-ci ont été marqués.
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L'UEFA EURO 2020 a établi de nouveaux records en phase finale en termes de buts inscrits et de moyenne de buts par match.
Disséquons les 142 buts marqués lors du tournoi en analysant comment ils l'ont été et comparant avec les tournois précédents.
Comment ont-ils été marqués ?
61: pied droit
43: pied gauche
27: tête
11: contre son camp
Les buts inscrits du pied gauche comptaient pour le quart des buts inscrits lors des tournois 2008 et 2012 avant de dépasser le tiers en 2016 (34%) et de représenter 30.3% en 2020. Leur augmentation depuis deux tournoi témoigne de la nécessité du footballeur moderne à disposer des deux pieds. L'émergence des buts inscrits contre son camp a été le point le plus notable de l'édition 2020. Le total de 11 buts représente plus que toutes les éditions précédentes cumulées (neuf). La qualité des centres, en particulier dans les cinq mètres cinquante est sans aucun doute un facteur essentiel pour expliquer cette nette augmentation.
À quelle fréquence ont-ils été inscrits ?
Temps moyen pour le premier but : 32 minutes
Moyenne de buts par match : 2,78
Le temps moyen requis pour le premier but a chuté de 9 minutes en comparaison à 2016 qui avait été le témoin de nombreux buts en fin de match. En comparaison, trois des cinq buts les plus rapides de l'histoire de l'EURO ont été inscrits en 2020, le score ayant été ouvert dans les huit premières minutes lors de trois des quatre quarts de finale. La moyenne de buts inscrits est la plus élevée des 16 éditions de l'épreuve, soulignant une approche plus offensive de la part de nombreuses équipes et de la profondeur de la qualité devenue plus évidente depuis que le tournoi est passé à 24 équipes.
D'où ont-ils été inscrits ?
Dans la surface : 123
En dehors de la surface : 19
Représentant 15,7% du total de buts à l'EURO 2016, ceux inscrits en dehors de la surface paraissait faible, il diminue encore cette année pour ne représenter que 13,4%. Cela semble indiquer une tendance à préférer continuer de travailler avec le ballon afin de trouver une solution dans la surface plutôt que de choisir une option à moindre chance de succès que représente une frappe lointaine. Si l'on ajoute à cela le fait que de plus en plus d'équipes défendent en nombre - et ont donc plus de joueurs entre le ballon et le filet - et cherchent à contre-attaquer, il n'est pas surprenant de constater une baisse continue.
Sur quel type de phase de jeu ?
Dans le jeu : 132
Penalty : 9
Coup franc : 1
Il faut remonter à 2012 pour trouver la dernière fois qu'un seul coup franc a été marqué en phase finale. L'agilité des gardiens de but présents à ce tournoi, associée au fait que les défenseurs vont beaucoup moins au sol pour récupérer le ballon dans leur propre surface, doit jouer un rôle pour expliquer cette baisse. Si l'on prend également en compte les penalties, le nombre de buts inscrits sur phase arrêtée est passé de 11,1 % à 7 %.
Et sur penalty ?
Penalties accordés : 16
Inscrits : 9
Stoppés : 5
hors cadre : 2
Il y a eu quatre penalties de plus accordés qu'à l'EURO 2016 – seul autre tournoi à 51 matches – mais un seul de plus a été inscrit. Une autre évidence de la qualité des gardiens de but présents, peut-être, mais aussi un signe que, à l'ère de l'analyse des performances et des données, les gardiens ont plus d'armes dans leur arsenal pour faire face à de telles situations. Le record de 16 penalties est également un indicateur de l'impact du VAR dans les grands tournois, l'EURO étant le premier à utiliser cette technologie.