Jack Grealish, l'espoir de toute la nation anglaise à l'EURO 2020
vendredi 2 juillet 2021
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« J'essaie de jouer chaque match comme si je jouais pour les U18 ou U23 à Villa », a confié Jack Grealish à EURO2020.com.
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Si un ordinateur devait créer le joueur idéal des supporters de l'Angleterre, son portrait ne devrait pas être loin de ressembler à Jack Grealish. Marqués par les traits des gloires du passé comme le n° 7 et les cheveux brillants de David Beckham ou la technique de Paul Gascoigne, les fans des Three Lions ont peut-être trouvé en le milieu de terrain de 25 ans le prototype du footballeur anglais.
Du strict point de vue du football d'élite d'aujourd'hui, avec toute sa science et ses données, le capitaine d'Aston Villa semble être un électron libre, mais n'en reste pas moins un footballeur dévoué. Lors de sa première convocation en équipe d'Angleterre, il a demandé à son sélectionneur Gareth Southgate les améliorations qu'il pouvait faire « pour entrer dans son équipe », comme sur son jeu sans le ballon. Son esprit libre est visible lors des jours de match. Lorsque les fans scandent son nom, comme ils l'ont fait avant qu'il n'entre sur la pelouse face à l'Écosse et l'Allemagne, il insiste sur le fait de ne pas ressentir la moindre pression. Comme il l'a confié à EURO2020.com : « J'essaie de jouer chaque match comme si je jouais pour les U18 ou U23 à Villa. » Et d'ajouter : « Vous savez, je fais ça depuis toujours, alors pourquoi changerais-je de façon de jouer, ou de faire mes trucs, juste parce que c'est un plus gros match. »
Il n'a pas manqué de faire ses trucs face à l'Allemagne après son entrée en jeu à la 69e minute en huitièmes de finale. Il a servi Luke Shaw qui a centré pour le but de Raheem Sterling à la 75e minute. Onze minutes plus tard, c'est sur son propre centre que Harry Kane a doublé la mise. Peu étonnant qu'il ait eu du mal à trouver le sommeil ce soir-là, restant éveillé jusqu'à 4 heures du matin pour revisionner le match en intégralité.
Il s'agissait de la quatrième passe décisive seulement d'un remplaçant de l'Angleterre ces 50 dernières années dans un tournoi majeur : deux à la Coupe du Monde de la FIFA 1986 (Gary Stevens et John Barnes servant Gary Lineker face au Paraguay et à l'Argentine) et une sur le centre de Theo Walcott pour Danny Welbeck face à la Suède à l'EURO 2012.
« Je ne pense pas que la raison pour laquelle le sélectionneur m'a fait entrer soit un secret, c'était pour essayer de créer quelque chose », a expliqué Grealish à EURO2020.com. En 115 minutes sur le pré jusqu'ici, il a délivré deux passes décisives (la première lors de son unique titularisation face à la République tchèque).
S'il doit à nouveau enfiler le costume de « super-sub », Grealish sera prêt. « Je ne pense qu'il faille vraiment un état d'esprit spécifique, a-t-il déclaré à propos de ce rôle. C'est un sport collectif. Je n'étais pas dans le onze de départ (face à l'Allemagne) mais sur le banc, donc on essaie d'avoir un impact sur le match quand on entre. Que l'on soit attaquant ou défenseur, on est tourné vers sa mission. Quand on est défenseur, on est prêt à défendre comme si sa vie en dépendait et, quand on est attaquant, on essaie de marquer ou de créer du jeu. Et par chance, c'est ce que j'ai fait. »