La France se reconstruit
dimanche 24 juin 2012
Résumé de l'article
Sans grand éclat, les Bleus, en reconstruction depuis 2010, ont accompli leur principal objectif : passer le premier tour de l’UEFA EURO 2012.
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Deux matches prometteurs, face à l’Angleterre (1-1) et l’Ukraine (2-0), puis tout s’est écroulé. Les Bleus, qui ne se sont jamais vraiment remis de leur défaite face à la Suède (2-0), ont logiquement été éliminés en quarts de finale de l'UEFA EURO 2012 face à l’Espagne (2-0). UEFA.com revient sur leur campagne.
En résumé
En pleine reconstruction depuis la difficile Coupe du Monde de 2010 en Afrique du Sud, la France n’avait plus gagné le moindre match en phase finale depuis six ans. Soit une éternité. De ce point de vue-là, la belle victoire contre l’Ukraine (2-0) au premier tour a permis de chasser quelques vieux démons. Étrangement, alors qu’elle avait son destin en mains et toutes les armes pour terminer en tête du Groupe D, la France a calé face à la Suède, pourtant éliminée. Un naufrage collectif qui a coûté cher aux Bleus puisqu’il a fait (re)naître des tensions dans le groupe et quelques incertitudes dans le jeu. Sans surprise, cette équipe, pas assez mûre, n’a rien pu faire en quarts de finale face au champion du monde et d’Europe en titre espagnol.
La note positive
L’entrejeu. Quasiment tous les milieux de terrain, qu’ils soient offensifs ou défensifs, ont brillé lors de cet UEFA EURO 2012. Yohan Cabaye a excellé au poste de relayeur et Alou Diarra, en sentinelle devant la défense, a crevé l’écran. Titulaire face à l’Angleterre et l’Espagne, Florent Malouda n’a jamais démérité. Tout comme Samir Nasri, décrié mais décisif face aux Anglais. La palme revient à Franck Ribéry, qui a retrouvé un dynamisme éclatant en équipe de France, après une longue traversée du désert.
L’homme cléYohan Cabaye, sans conteste. Révélation de l’UEFA EURO 2012 pour Vicente Del Bosque et Xabi Alonso, le milieu de terrain du Newcastle United FC a réalisé un superbe tournoi. L’ancien Lillois pense collectif avant de penser individuel. Toujours disponible pour ses partenaires sur le terrain, Cabaye est précieux dans son placement, discipliné tactiquement, et très sûr techniquement. Pas un hasard si Laurent Blanc a fait de lui un titulaire indiscutable.
L’espoir à suivre
Plutôt trois espoirs. Un par ligne. Derrière, Laurent Koscielny a prouvé face à la Roja qu’il avait largement sa place de titulaire dans l’axe. Jamais pris en défaut par les attaquants espagnols et plutôt sûr dans sa relance, le défenseur de l'Arsenal FC a apporté vitesse et fraîcheur aux Bleus, ce que n’offrait pas Philippe Mexès. Au milieu, Yann M’Vila possède une belle marge de progression, à condition de soigner son comportement. En attaque, il faudra suivre Olivier Giroud. Le meilleur buteur de L1 cette saison, à l’état d’esprit irréprochable, possède les arguments pour devenir l’un des hommes forts du dispositif français.
La stat’ vitale
Un seul tir cadré face à l’Espagne en quart de finale. C’est maigre. Et c’est révélateur du principal défaut des Bleus à l’Euro : l’attaque. Poussive et sans génie. En quatre matches, Karim Benzema n’a pas réussi à inscrire le moindre but. Si la France a terminé, avec la Grèce, avec la plus mauvaise attaque de l’UEFA EURO (3 buts inscrits), ce n’est pas un hasard. En quarts de finale, les Grecs ont d’ailleurs réussi à marquer deux fois face à l’Allemagne.
Le mot de la fin
Le président de la Fédération française Noël Le Graët : "Notre objectif était d’atteindre les quarts de finale, il est atteint. Je ne sais pas si on peut parler d’un Euro positif, disons que c’est un Euro acceptable".