Les Néerlandais auront chaud contre l'Allemagne

S'il y avait des signes de tension naissante après la défaite des Néerlandais contre le Danemark, les trois jours qui viennent de passer n'ont pas suffi à les dissiper.

Le sélectionneur des Pays-Bas Berth van Marwijk a rapidement admis que son équipe était sous pression après la défaite initiale, et le match de mercredi contre l'Allemagne ne sera certainement pas le plus simple pour enfin entrer dans l'UEFA EURO 2012. L'histoire nous le rappelle : finale de la Coupe du Monde 1974, demi-finale de l'EURO 1988 ou encore Coupe du Monde 1990...

Ajoutez-y une défaite 3-0 en amical contre ces mêmes Allemands l'année dernière, et on comprend mieux pourquoi Van Marwijk et ses joueurs commencent à avoir chaud, et pas seulement à cause des 30° ambiants. "C'est sûr, l'ambiance est tendue", admet le technicien de 60 ans. "Pour un gros match comme celui-ci, surtout après une défaite, ça va être tendu. Ici et à la maison. C'est pour cela qu'on va parfois s'énerver, mais c'est aussi pour ça qu'on sera encore plus motivés."

Interrogé sur de nombreux sujets, du débat Klaas-Jan Huntelaar et/ou Robin van Persie à la décision de rester en Pologne, Van Marwijk a été secoué en conférence de presse. "On se prépare à l'un des matches les plus importants de ces dernières années. Comment les battre ? Je ne vous le dirai pas, mais je vais le dire à mon équipe. Les Allemands sont très forts, mais on peut les battre. Comment et où, je ne vous le dirai pas."

Joris Mathijsen, blessé samedi contre le Danemark, a eu un rôle important lors de la séance d'entraînement en public : les deux sélectionneurs disposent ainsi de tous leurs joueurs en forme. Joachim Löw aura toutefois bien moins de pression sur les épaules pour choisir son XI : la victoire 1-0 contre le Portugal était la 12e en compétition de l'Allemagne. Löw fera toutefois attention à ce que le numéro 13 ne porte pas malheur.

"Les deux équipes ont des options fantastiques à l'avant. Notre défense sera sous pression. C'est important que les joueurs montrent qu'on est solides collectivement. Il ne sera pas toujours possible d'être à deux sur un attaquant parce qu'ils jouent très vite, donc nos défenseurs devront remporter leurs duels. Les Pays-Bas ont besoin de garder le ballon, ils jouent l'attaque et ont des joueurs de classe mondiale devant qui peuvent nous poser problème. Je ne peux pas croire qu'ils vont complètement révolutionner leur style ou leur système à cause de leur dernier résultat."

"Il y a une grande rivalité avec des matches d'anthologie en compétition", ajoute Löw. "Ce sont les matches les plus intéressants et les plus beaux de ces 20 ou 30 dernières années. Ce sera très intense, il y a une grosse rivalité et ce sera d'un niveau très élevé techniquement, mais le passé est le passé." En cas de défaite, les Néerlandais aussi pourraient faire partie du passé dès mercredi.