EURO 2012 : la Grèce remonte le temps
samedi 16 juin 2012
Résumé de l'article
Grèce 1-0 Russie
Le but de Karagounis envoie son équipe en quart de finale et la Grèce rêve de revivre l'épopée de 2004. La Russie passe à la trappe.
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En 2004, la Grèce s'était faite un malin plaisir de déjouer les pronostics match après match, pour arriver finalement sur le toit de l'Europe. Elle s'est rappelée à cette habitude en battant la Russie grâce à un réalisme froid et une défense héroïque.
Les Grecs réussissent le premier exploit de cet UEFA EURO 2012 en accédant contre toute attente aux quarts de finale et en participant à l'élimination de la Russie qui restait sur 16 rencontres sans défaites. Le sort du deuxième ticket qualificatif s'est joué à la confrontation directe entre les deux adversaires du soir.
Comme elle a déjà su le faire dans son histoire glorieuse à l'EURO, la Grèce allait réussir le hold-up parfait au terme d'une mi-temps dominée à tous les points de vue par les Russes (60% de possession, 13 tirs à 2). Et la lumière au milieu d'une période difficile ne pouvait venir que de Giorgos Karagounis. Le milieu de terrain allait plus vite que tout le monde sur son côté droit, pénétrait dans la surface et décochait une frappe sèche juste avant d'être rattrapé (1-0, 47e). Il ne pouvait rêver meilleur scenario pour son équipe, mais aussi d'un point de vue personnel lui qui fêtait contre la Russie sa 120e sélection (un record à égalité avec Theodoros Zagorakis).
Avant cela, la Russie avait donc largement dominé la partie mais les nombreuses tentatives des joueurs de Dick Advocaat avaient finalement trop peu obligé Michalis Sifakis à montrer ses talents (2 arrêts sur 13 tirs). Au retour des vestiaires, les Rouge continuaient sur les mêmes bases, les statistiques leur étant absolument favorables mais la défense grecque était solide.
Par deux fois Fernando Santos était parcouru d'un frisson qui lui laissait croire à la délivrance mais Vassilis Torossidis faisait le mauvais choix en contre attaque (59e) et le coup franc de Giorgos Tzavellas trouvait la transversale (71e).
Une minute plus tard, dans l'autre rencontre du Groupe A, la République tchèque ouvrait la marque et renvoyait virtuellement les Russes à la maison. Ils n'avaient plus d'autre choix que de marquer, et Dzagoev était tout près de son 4e but dans la compétition sur une tête décroisée après un centre d'Arshavin (84e). Le banc Bleu et Blanc s'animait à mesure que l'on s'approchait du coup de sifflet final. Celui-ci intervenait après de longues minutes de souffrance et permettait à la Grèce de retrouver un quart de finale de l'EURO pour la première fois depuis 2004, année de son sacre au Portugal.
Compositions
Grèce : Sifakis; Tzavellas , Kyriakos Papadopoulos, Papastathopoulos, Torosidis; Samaras, Maniatis, Karagounis (c) (Makos 67e), Katsouranis, Salpingidis (Ninis 83e); Gekas (Holebas 64e)
Remplaçants : Chalkias, Tzorvas, , Malezas, , Liberopoulos, Mitroglou, Fotakis, Fortounis, Fetfatzidis
Sélectionneur : Fernando Santos
Russie : Malafeev; Zhirkov, Ignashevich, Aleksei Berezutski, Anyukov (Izmailov 81e); Glushakov (Pogrebnyak 72e), Denisov, Shirokov; Arshavin (c), Kerzhakov (Pavlyuchenko 46e), Dzagoev
Remplaçants : Akinfeev, Shunin, Sharonov, Kombarov, Granat, Nababkin, , Semshov
Sélectionneur : Dick Advocaat
Arbitre : Jonas Eriksson (Suède)
Homme du match : Giorgos Karagounis