Prandelli : "On a essayé de jouer au football"
dimanche 24 juin 2012
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Les réactions des deux sélectionneurs, Cesare Prandelli et Roy Hodgson, après la victoire de l’Italie sur l’Angleterre en quart de finale.
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Les réactions des deux sélectionneurs, Cesare Prandelli et Roy Hodgson, après la victoire de l’Italie sur l’Angleterre en quart de finale de l'UEFA EURO 2012 (0-0, 4-2 t.a.b.).
Roy Hodgson, sélectionneur de l’Angleterre
Nous avons fait de notre mieux. Nous avons tout donné. Nous avons surmonté des problèmes physiques, Scott Parker au tendon d’Achille et Steven Gerrard avec ses crampes. Quant à savoir si nous avons fait assez pour nous qualifier, c’est une question d’opinion. Nous, nous n’avons jamais joué pour obtenir les tirs au but.
Notre défense était déterminée et on a très bien joué, en particulier dans la seconde période de la prolongation pour tenir le score. Mais nous n’avons pas pu nous imposer aux tirs au but. Remporter une séance de tirs au but est devenu une obsession pour le football anglais. À l’entraînement, vous ne pouvez jamais reproduire l’ambiance et la tension. Le calme, la sérénité d’Andrea Pirlo sur son penalty (une Panenka), c’est quelque chose que vous ne pouvez pas enseigner.
Les deux équipes se sont créées des occasions. L’Italie a bien joué pendant de longues périodes. Ce fut une bataille tactique intéressante et malgré qu’ils aient eu la possession du ballon, ils ne nous ont pas souvent mis hors de position. Si nous avions gagné, nous n’aurions pas eu à nous en excuser. On quitte la compétition invaincus parce qu’on n’arrive pas à gagner une séance de tirs au but.
Cesare Prandelli, sélectionneur de l’Italie
Ce soir, je n’ai pas été surpris. Nous savions que nous allions maîtriser la rencontre. Les doutes venaient du fait de savoir que nous allions concéder de l’espace à l’Angleterre en contre-attaque. On aurait pu être un peu plus astucieux dans notre construction du jeu. Nous avons essayé de jouer au football. Nous avons essayé d’aspirer les Anglais ; de les bousculer rapidement ensuite.
Les penalties, c’est une loterie, mais je pense que nous avons mérité cette victoire. Lorsque (Riccardo) Montolivo a raté son tir au but j’étais triste parce qu’il a été l’un des meilleurs joueurs ce soir. Je regardais cela avec mon fils et je lui ai dit qu’il avait la chance car il n’a pas dû acheter un billet ce soir. Lorsqu’Andréa Pirlo s’est présenté, j’étais très calme, c’est une star et il savait ce qu’il avait à faire ; et il a fait. Environ 80 % des séances des tirs au but se jouent sur de la chance. Certains joueurs sont habitués à ce genre de pression, d’autres restent calmes dans ces situations, mais dans l’ensemble c’est essentiellement une question de sort.
Le président Napolitano (chef de l’État italien) nous a appelés pour nous féliciter et ce fut un moment très particulier. Nous sommes ravis mais il faut maintenant nous préparer pour affronter l’Allemagne. C’est une équipe qui a deux jours de repos de plus que nous. Si nous abordons cette rencontre de la même manière, avec la même envie, je pense que l’on peut rivaliser.
L’Allemagne et l’Espagne sont les favoris de cette compétition. Nous allons avoir besoin que tout le monde soit en forme, et soit reposé. On va tenter de le faire. Il y a toujours des matches ouverts contre l’Allemagne. L’Allemagne est une grande équipe, elle a effectue des changements contre la Grèce et cela n’a pas changé grand-chose. Maintenant je suis très fatigué et j’aimerais me coucher.