Streetkick réunit les fans
lundi 11 juin 2012
Résumé de l'article
La légende néerlandaise Ruud Gullit a ouvert le programme Streetkick, l'un des événements phare du projet "Respect Diversity" lancé par l'UEFA et FARE.
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Le football est un instrument fort d'unification, et le programme Streetkick lancé à l'occasion de l'UEFA EURO 2012 est le parfait exemple de cette communion qui peut s'opérer autour du beau jeu. La légende néerlandaise Ruud Gullit – idole des fans du monde entier – a été le premier à mettre la main à la pâte pour le lancement du programme à Varsovie.
Streetkick est l'un des projets phare de la campagne Respect Diversity (site en anglais) menée par l'UEFA et son partenaire dans cette action contre le racisme, FARE. L'idée est celle d'une activité à laquelle les supporteurs de tous les pays peuvent participer. Dès son lancement, Streetkick s'est imposé comme un véritable festival du football où les fans du coin peuvent rivaliser d'adresse balle au pied avec ceux venus d'horizons lointains.
Le Streetkick est un jeu de football portable, disputé au sein de murs gonflables, qui se range dans une petite remorque pour se promener de ville en ville. Son but, donner accès au foot au plus grand nombre.
"Streetkick a été inauguré il y a dix ans environ", rappelle Simon Hyacinth, coordinateur de l'organisme Football Unites. "Au cours de l'UEFA EURO 2004 au Portugal, on a essayé de faire venir les fans à un tournoi majeur pour la première fois. On les a encouragés à interagir, à se faire de nouveaux amis et à s'amuse ensemble. Comme ça a plutot bien marché, on l'a monté à la Coupe du Monde FIFA 2006 FIFA et l'UEFA EURO 2008 en Autriche et en Suisse. Et maintenant, ici. On veut faire passer le message aux fans qu'il faut qu'ils jouent ensemble dans un état d'esprit positif. L'objectif est de montrer que la diversité peut avoir du bon."
Le racisme et l'intolérance n'ont pas leur place dans le football, et UEFA et FARE travaillent ensemble depuis dix ans pour que ce message soit entendu. "Je suis souvent allé en Pologne et mes impressions sont très bonnes", a déclaré Gullit, ambassadeur Respect Diversity. "Je sais que (la Pologne) a fait beaucoup pour lutter contre le racisme dans les stades. C'est pourquoi je lance cet appel aux supporters : amusez-vous, et que le seul à en sortir vainqueur soit le football."
"Le football est un jeu magique et un instrument efficace, capable de réunir des individus de toutes les couleurs – il nous faut l'utiliser de la meilleure des manières", ajoute Paul Elliott, ancien défenseur du Chelsea FC, également présent.
Le football polonais était quant à lui représenté par l'une de ses légendes, le buteur Dariusz Dziekanowski, content de pouvoir saluer un ancien adversaire mais néanmoins ami. "Ruud Gullit, le monde entier connaît son nom. C'est bon de le voir impliqué dans des projets comme Streetkick. Grâce à des gens comme lui, on peut espérer voir les stades devenir de grands théâtres où tous iraient voir (le football comme) un grand spectacle, dans une bonne ambiance. On ne veut pas de fans qui insultent leurs voisins de couleur ou de religion différente."
"La campagne Streetkick a bien démarré. C'est important pour nous d'avoir le soutien de joueurs internationaux de renom", a déclaré Hyacinth. "On encourage les gens de différents pays à jouer non pas contre, mais avec les autres. On mélange les équipes, les fans polonais jouent dans l'équipe des fans d'autres pays. Ca aide à créer des relations cordiales entre individus de toute l'Europe."
"Il faut diffuser autant que possible ce message de lutte contre le racisme, car la mauvaise conduite est une conséquence directe de l'ignorance", conclut Dziekanowski. "Le football est pour tous. Le football unit les peuples plutôt que de les diviser."