Ponedelnik croit aux chances russes
mercredi 31 août 2011
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Buteur décisif de l'URSS en finale du premier EURO, Viktor Ponedelnik explique pourquoi la Russie doit être optimiste pour l'UEFA EURO 2012.
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Viktor Ponedelnik connaît les exigences du succès sur la scène européenne. Son heure de gloire remonte peut-être à 50 ans maintenant, mais il est le premier joueur à avoir marqué le but de la victoire dans une finale du Championnat d'Europe de l'UEFA, en faisant trembler les filets de la Yougoslavie pour l'Union soviétique en prolongation de l'édition 1960.
Il est donc intéressant d'écouter Ponedelnik suggérer que la Russie menée par Dick Advocaat est bien placée pour terminer première de son groupe de qualification de l'UEFA EURO 2012. Les Russes sont actuellement leader ex aequo du Groupe B, avec la République d'Irlande et la Slovaquie.
Ils reprendront leur campagne en accueillant l'Ancienne République de Yougoslavie Macédoine le 2 septembre, avant de recevoir l'Irlande quatre jours plus tard. "La Russie devrait terminer en tête de son groupe, sans aucun doute", annonçait Ponedelnik. "En regardant l'équipe, il est clair que (Advocaat) commence à apporter de petits changements, en donnant leur chance à de jeunes joueurs.
"Je pense que nous devons gagner les quatre matches qu'il reste, [mais] si on commence à douter et à dire que l'équipe n'est pas prête, cela aura un impact négatif. Je pense que les médias sont allés un peu trop loin dans cette direction."
Ponedelnik estime que la Russie bénéficie des qualités de meneur d'hommes du prédécesseur d'Advocaat, Guus Hiddink : "Il savait communiquer avec les joueurs de l'équipe." Pourtant, il pense qu'il revient aux joueurs de renouer avec l'état d'esprit qui leur a permis d'atteindre les demi-finales de l'UEFA EURO 2008.
"La Russie peut remporter le succès si elle présente un esprit uni au sein de l'équipe, comme du temps de Hiddink", déclarait le vétéran de 74 ans, qui a fait une longue carrière de journaliste après avoir raccroché les crampons. "Et si chaque joueur comprend les responsabilités qui sont liées à une sélection, et si tout le monde pratique un jeu rapide et technique pour essayer de marquer autant de buts que possible, alors vous verrons enfin la réelle équipe de Russie."
Il reconnaît que le pessimisme n'est pas un péché nouveau pour les Russes : le même sentiment prévalait avant le début du tournoi en Autriche et en Suisse il y a trois ans. "Même quand ils sont partis pour le tournoi, quasiment personne ne les voyait atteindre le dernier carré", se rappelait-il. "Nous avons fait le voyage avec un petit groupe d'anciens joueurs, et à notre arrivée des supporteurs nous ont interpellé : 'Pourquoi être venus ici ? C'est sans espoir...' Les Russes y sont allés avec leur famille pour prendre des vacances, mais ils ne croyaient pas dans les chances de leur équipe."
L'équipe de Russie déjouait évidemment les pronostics, réalisant son meilleur parcours depuis la chute de l'Union soviétique, avec notamment une victoire sur les Pays-Bas en quarts de finale. Ponedelnik se souvenait avec plaisir de ce succès, et notamment du lien unissant les joueurs et supporteurs.
"Je n'ai jamais vu autant de fans et autant de soutien passionné pour un match à l'étranger", ajoutait-il. "Je crois que ça a beaucoup aidé l'équipe à aussi bien jouer. Aujourd'hui, il est possible de voir un grand nombre de supporteurs voyager, ce qui était impensable à l'époque soviétique. Il y avait un sentiment d'unité entre l'équipe et ses fans : c'était exceptionnel."