Fletcher veut déjouer les pronostics contre l'Espagne

Darren Fletcher espère que la troisième fois contre des Espagnols sera la bonne, à l'heure où l'Écosse se rend à Alicante, mardi, pour accrocher une place de barragiste.

Le milieu de terrain du Manchester United FC n'a rien pu faire lorsque son club a perdu deux finales d'UEFA Champions League contre le FC Barcelona - il était suspendu à Rome en 2009 et sur le banc en mai dernier, à Wembley (3-1). Mais Fletcher, qui s'est débarrassé d'une angine pour emmener l'Écosse à la victoire contre le Liechtenstein 1-0 samedi, espère que la chance tournera enfin, puisqu'une victoire en Espagne, déjà qualifiée, lors de la dernière journée du Groupe I des éliminatoires de l'UEFA EURO 2012, serait synonyme d'une place en barrages.

"Mon expérience avec des équipes espagnoles, notamment Barcelone, n’est pas excellente", reconnaît Fletcher, qui était également touché à la cheville. "Malgré tout, on a bien joué à Hampden et on a marqué" (lorsque l'Espagne a battu l'Écosse 3-2 il y a un an).

"C'est la meilleure équipe au monde, le champion d'Europe et du monde, on ne se fait absolument aucune illusion à son sujet. Mais tant qu'il reste une chance de qualification, il faut se battre. J'ai un grand respect pour le sélectionneur et mes coéquipiers. En tant que capitaine, je veux être présent et jouer mon rôle."

Après les derniers résultats, l'Écosse devance d'un point la République tchèque, battue à domicile par l'Espagne, ce qui signifie qu'elle a simplement besoin d'obtenir le même résultat que les hommes de Michal Bílek, qui se déplacent en Lituanie. S'il reconnaît que les chances ne sont pas de leur côté, Fletcher invoque l'esprit d'équipe qui avait permis à l'Écosse de battre la France deux fois pendant les éliminatoires 2008 pour tenter d'infliger à La Roja sa troisième défaite seulement à domicile en compétition depuis 20 ans.

"Si on y va la peur au ventre, on laisse le jeu entre leurs mains", prévient Fletcher, 56 sélections. "On sait qu'on sera dominé pendant de longues périodes, mais on doit être positifs et disciplinés. Si on ouvre trop et qu'on essaye de prendre l'Espagne à son jeu, je pense qu'on sera puni et qu'on se fera distancés assez rapidement."

Toutefois, on a notre destin entre nos mains et on ne peut rien demander de plus pour un dernier match. Espérons que la Lituanie nous donne aussi un coup de main. "Personne ne s'attend à ce qu'on gagne, mais on ne sait jamais, il s'est déjà passé des choses plus étranges !"