La France face à la forteresse albanaise

Vendredi soir à Tirana, la France a l'occasion de faire un pas important vers la phase finale de l'UEFA EURO 2012, en cas de victoire dans le Groupe D des éliminatoires. Mais Laurent Blanc et ses joueurs savent que l'opposition sera rude.

Les Bleus mènent leur groupe avec un point d'avance sur le Belarus et un match en moins. Il ne leur restera que deux matches à jouer après celui de ce soir et celui de mardi en Roumanie. Autant dire que la qualification est possible en cas de carton plein et de contre-performances des adversaires directs.

Avec sa prudence coutumière, Blanc ne se projette pas si loin. L'ancien défenseur central s'attache dans un premier temps à cerner et à résoudre le problème posé par l'équipe d'Albanie. "Ça va secouer mais c'est normal", a-t-il dit. "Chacun va jouer avec ses armes. Ils sont très regroupés, ils aspirent l'adversaire pour partir en contre de manière habile. Ils ont un potentiel technique à surveiller. Ils aiment le duel en l'air, ils ont quelques joueurs de grande taille. Il va falloir trouver les espaces mais ils ne vont pas être très nombreux, puis il faudra les mettre en porte-à-faux par des dribbles et des passes. Je m'attends à une équipe qui va jouer très bas. À domicile, ils jouent avec beaucoup de coeur."

Tenue en échec pour son match de rentrée le mois dernier contre le Chili (1-1), la France est invaincue depuis sa défaite lors de la première journée des éliminatoires, contre le Belarus, une équipe que les Albanais ont battue en mars dernier. "Il y a danger si on aborde mal le match, si on tombe dans la facilité", reconnaît le milieu de terrain Alou Diarra. "Il ne faut pas sous-estimer cette équipe qui arrive à faire de très bons résultats devant son public. On se méfie beaucoup."

Pour cette rencontre, Bacary Sagna (fiévreux) est incertain tandis que le gardien emblématique de l'Albanie, Arjan Beqaj, a pris sa retraite internationale en raison d'une blessure. La prestation de son remplaçant, Samir Ijkani ou Isli Hidi, sera l'une des clés du match. Les hommes de Josip Kuže peuvent encore se qualifier à la deuxième place s'ils évitent la défaite contre la France et gagnent mardi contre le Luxembourg.