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EURO 1964 : l'Espagne en demi-finales aux forceps

Espagne 2-1 Hongrie (a.p.)
L'Espagne accède à la finale aux dépens des talentueux Hongrois.

L'Espagne aux forceps
L'Espagne aux forceps ©empics

Un match aussi serré et équilibré que le score le suggère.

Les Espagnols jouent à domicile (par une température de 30°C) mais la Hongrie possède davantage de joueurs de talent : Sándor Mátrai, un magistral libéro aux cheveux grisonnants, Lajos Tichy, au gabarit et à la puissance de frappe exceptionnels, Ferenc Bene, un brillant ailier de 19 ans, qui finira meilleur buteur du tournoi olympique quelques mois plus tard. Et surtout il y a Flórián Albert, joueur aux talents multiples, sélectionné pour la première fois à l'âge de 17 ans et qui, après avoir débuté sa carrière dans le rôle du buteur insaisissable, devient peu à peu un attaquant de pointe de la plus grande classe : prépondérant contre le Brésil au cours de la Coupe du Monde suivante, il est élu footballeur européen de l'année en 1967.

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Mais dans ce match, lui et le reste de son équipe sont surclassés par Luis Suárez, le plus grand meneur de jeu européen qui vient de remporter la Coupe d'Europe des clubs champions avec l'Inter Milan. Délicat mais infatigable devant un public qui scande son nom, il est le chef d'orchestre des meilleures actions du match (on le surnomme le "Toscanini du football"), y compris du premier but : sur le flanc droit, il sert Jesús María Pereda qui reprend son centre de la tête.

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Mais des blessures le ralentissent en seconde mi-temps, la défense espagnole est soumise soudain au pressing et José Iríbar, gâche une bonne prestation par un passage à vide qui permet à Bene de se faufiler et d'égaliser. Le gardien de but se rachète ensuite lorsque Bene se présente seul devant lui.

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Comme cela est prévisible, la tension est à son paroxysme pendant la prolongation. Amancio Amaro, trop souvent oublié sur l'aile, revient à l'affût dans la surface de réparation. Il oblige d'abord Antal Szentmihalyi à sauver de la jambe, puis inscrit le but de la victoire sur un corner tiré par Carlos Lapetra et repris de la tête par José Maria Fusté. L'Espagne mérite entièrement sa victoire - et s'ouvre le chemin d'une finale que tout le monde attendait.

*Le nombre officiel de spectateurs est certainement faux : plusieurs sources l'estiment à 75 000.


Compositions

Espagne : Iribar; Rivilla, Olivella (c), Calleja; Zoco, Fusté. Pereda; Amaro, Martínez, Suárez, Lapetra
Remplaçants : aucun
Sélectionneur : José Villalonga

Hongrie : Szentmihályi; Mátrai, Mészöly, Sárosi, Komora; Nagy, Sipos; Bene, Albert, Tichy, Fenyvesi
Remplaçants : aucun
Sélectionneur : Lajos Baróti

Arbitre : Arthur Blavier (Belgique)