La France s'impose et prend la tête
dimanche 10 octobre 2010
Résumé de l'article
France 2-0 Roumanie
Grâce à deux buts de Loïc Rémy et Yoann Gourcuff, la France fait oublier ses débuts hésitants et s'empare des commandes du Groupe D.
Contenu médias de l'article
Corps de l'article
Les buts de Loïc Rémy et Yoann Gourcuff en deuxième période sont venus à bout d'une vaillante équipe roumaine. La France a pris samedi la tête du Groupe D des éliminatoires de l'UEFA EURO 2012 avec six points en trois matches.
France-Roumanie. Ou l'histoire de deux nations qui peinent à se départager. Pour leur quatrième confrontation en deux ans, les deux équipes restaient sur trois matches nuls. Une série que Laurent Blanc est parvenu à stopper en alignant au coup d'envoi un 4-3-3 à vocation très offensive, avec à la baguette Samir Nasri, véritable chef d'orchestre des Bleus, qui a ébloui le Stade de France de classe et de technique.
Si la possession de balle était clairement à l'avantage des Français dès les premières minutes de jeu, les hommes du Président ne parvenaient pas à trouver la solution face à des Roumains bien regroupés en défense. Il fallait attendre la 18e pour voir la première occasion française. Nasri héritait du ballon dans la surface et servait d'une magnifique pichenette Florent Malouda, esseulé côté gauche. Mais la reprise de l'attaquant du Chelsea FC passait juste à côté des cages de Costel Pantilimon. Trois minutes plus tard, c'est Yann MVila qui s'essayait aux vingt mètres. Sans plus de réussite. Bien aidée par les 80 000 spectateurs du Stade de France, les Bleus poussaient, et on était tout proche de l'ouverture du score lorsqu'Alou Diarra reprenait de la tête un corner de Malouda. Malheureusement pour le capitaine français, son ballon passait juste au-dessus (38e). Tout comme la frappe enroulée de Benzema, qui effleurait le poteau gauche de Pantilimon. Malgré une nette domination des Français dans le jeu, le score restait nul et vierge à la mi-temps.
Au sortir des vestiaires, ce sont les joueurs de Razvan Lucescu qui se montraient les premiers dangereux. George Florescu obligeait Hugo Lloris à effectuer une parade de toute beauté (46e). Philippe Mexès lui répondait dans la foulée. Le défenseur reprenait un corner de la tête mais le ballon était capté sans difficulté par le portier roumain. Si les visiteurs étaient restés campés en défense en première période, ils jouaient beaucoup plus haut dans cette deuxième mi-temps. Ce qui laissait beaucoup plus d'espace aux Français, dont les attaques commencèrent à déferler sur le but roumain.
A la 57e minute, Mathieu Valbuena, seul à l'entrée de la surface, décochait une frappe puissante du droit. Pantilimon se détendait et envoyait d'une manchette le ballon... sur la barre ! Trop court, Benzema ne pouvait reprendre le ballon. Quelques secondes plus tard, c'est Nasri qui mettait en valeur le gardien roumain. L'attaquant français tirait à bout portant côté gauche, mais Pantilimon sauvait ses buts en réalisant un superbe arrêt réflexe. Très plaisant, le match se décantait et le ballon allait d'un but à l'autre. Si la barre avait sauvé les Roumains, c'est le poteau qui sauvait les Français. À la 70e, la frappe de Săpunaru trompait Lloris, mais le ballon venait heurter le montant droit du gardien. Barre, poteau, malchance. On se dit alors que le match va en rester là. Et pourtant, entré en jeu à la place de Valbuena, Loïc Rémy faisait se soulever toute une nation en ouvrant la marque à la 83e. Bien lancé par Alou Diarra, il prenait la défense de vitesse et trompait Pantilimon d'un tir croisé du droit.
Dans un Stade de France bouillant, les Bleus prenaient l'avantage, et étaient tout près de doubler la marque. Rémy, encore une fois, héritait d'un bon centre mais sa tête ne trouvait pas le cadre. C'est finalement Yoann Gourcuff qui marquait un deuxième but dans le temps additionnel. Profitant d'un travail technique plus que brillant dans la surface de Dimitri Payet qui honorait sa première sélection, il crucifiait les Roumains d'un plat du pied droit. Dans une ambiance des grands soirs, l'arbitre portugais Pedro Proença sifflait la fin du match sur ce score de 2-0.
La défaite ici-même contre le Belarus le 3 septembre est oubliée. Rendez-vous mardi à Metz pour la réception du Luxembourg.