Pays-Bas-France, la croisée des chemins
mercredi 11 juin 2008
Résumé de l'article
Français et Néerlandais n’ont disputé qu’une seule rencontre dans le Groupe C, pourtant leurs humeurs ne peuvent pas être plus contrastées avant leurs rencontre à Berne, vendredi.
Contenu médias de l'article
Corps de l'article
Français et Néerlandais n’ont disputé qu’une seule rencontre dans le Groupe C de l'UEFA EURO 2008™, pourtant les humeurs respectives n’auraient pas pu être plus contrastées à quelques heures de leur confrontation au Stade de Suisse, à Berne. Alors que Marco Van Basten s’est efforcé de calmer les ardeurs nées de l’impressionnant succès batave contre l’Italie, Raymond Domenech a cherché à convaincre les fans français que les Bleus sont prêts à élever leur niveau de jeu après le nul face à la Roumanie.
Repartir de zéro
Vainqueur du Championnat d’Europe de l'UEFA en 1988, Marco van Basten espère bien devenir le premier à décrocher le titre continental à la fois en tant que joueur et en tant que sélectionneur. L’ancien buteur de l’AC Milan n’aurait pas pu rêver meilleur début dans la compétition que cette victoire plus que probante contre les champions du monde. Si un nouveau succès des Oranje les propulserait en quarts, Van Basten refuse de mettre la charrue avant les bœufs. "Nous avons bien joué contre l’Italie mais on ne gagne pas un tournoi sur un match", estime-t-il. "Au lieu de penser déjà aux quarts de finale, nous devons nous remettre au travail et repartir de zéro face à la France, une équipe très forte et très expérimentée".
Robben de retour
Face au double vainqueur, les Pays-Bas devraient conserver l’organisation adoptées face à l’Italie : Orlando Engelaar et Nigel de Jong protégeant la défense et trois joueurs en soutien de Ruud van Nistelrooy. Le triomphe de lundi s’est bâti sur les contre-attaques et Van Basten espère bien la même chose face aux Tricolores. "Si une équipe doit attaquer, c’est bien la France. Nous avons déjà trois points, alors c’est sur eux qu’est la pression". Il n’en reste pas moins que le technicien hollandais dispose d’une formidable armada offensive, à commencer par Arjen Robben, indisponible jusqu’à aujourd’hui. "Robben est prêt pour la France", a déclaré Van Basten. Reste à savoir s’il modifiera une équipe qui gagne.
Anxiété
De son côté, il parait certain que Raymond Domenech procèdera à un changement par rapport à l’équipe alignée face à la Roumanie, Thierry Henry étant apte à jouer. Même s’il a trébuché pour monter sur l’estrade où il allait devoir répondre aux questions des médias, le sélectionneur de l’équipe de France a affirmé ne pas être anxieux. "On sait ce qu’on a à faire et on fera de notre mieux pour obtenir ces trois points. Personnellement j’espère que l’on sera rayonnants mais je ne peux rien prévoir. On a une base défensive solide et les Hollandais ont une base offensive exceptionnelle alors cela devrait être un match plaisant. J’ai hâte de le voir".
Domenech le galérien
Le rapport avec le match nul concédé face à la Suisse lors de la Coupe du monde de la FIFA 2006 a déjà été fait mais Raymond Domenech croit dur comme fer que le niveau de son groupe s’élèvera à mesure que les enjeux s’intensifieront. "Ce danger c’est toujours un moteur. Trop de sérénité nuit à la performance et la motivation se nourrit d’un brin d’angoisse", a-t-il analysé, sans par ailleurs dévoiler si Patrick Vieira sera apte à disputer la partie. "On sait depuis six mois, depuis le tirage, que ce groupe ne sera pas facile. Ce n’est pas un groupe où on va se balader. On va galérer".
Equipes probables:
Pays-Bas: Edwin van der Sar ; Khalid Boulahrouz, André Ooijer, Joris Mathijsen, Giovanni van Bronckhorst ; Orlando Engelaar, Nigel de Jong ; Dirk Kuyt, Wesley Sneijder, Rafael van der Vaart/Arjen Robben ; Ruud van Nistelrooy.
France: Grégory Coupet ; Willy Sagnol, Lilian Thuram, William Gallas, Eric Abidal/Patrice Evra ; Claude Makelele, Jérémy Toulalan/Patrick Vieira ; Sidney Govou/Karim Benzema, Franck Ribéry, Florent Malouda ; Thierry Henry.