Scolari vise le bouquet final
vendredi 13 juin 2008
Résumé de l'article
A l'approche du dernier match du Groupe A face à la Suisse, Luiz Felipe Scolari veut être sacré champion d'Europe avec le Portugal avant de rejoindre Chelsea.
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Le Portugal, vainqueur du Groupe A, affrontera dimanche la Suisse, déjà éliminée, pour son dernier match de cette première phase. Pourtant, le sélectionneur Luiz Felipe Scolari se permet de regarder au-delà de cette rencontre, et admet qu'il rêve de terminer son règne à la tête de la sélection portugaise en la menant au sommet de l'Europe.
Un rêve de finale
S'exprimant pour la première fois depuis l'annonce qu'il quitterait son poste au terme de l'UEFA EURO 2008™ pour devenir le nouveau manager du Chelsea FC, Scolari a réfuté tout effet négatif de cette nouvelle sur le groupe. Il préfère répéter qu'il est dévoué "cœur et âme" au succès du Portugal en Autriche et en Suisse. "Je suis entièrement impliqué, et jusqu'à la fin", souligne le technicien brésilien. "J'espère que nous pourrons disputer une nouvelle finale. Nous avons passé le premier tour, et nous devons franchir deux obstacles supplémentaires pour aller en finale. Je connais mes joueurs, et j'ai confiance en eux : ce serait super de pouvoir atteindre la finale."
Des forces en réserve
En prévision des matches difficiles à venir, Scolari annonce qu'il laissera plusieurs joueurs au repos face à la Nati, dont l'attaquant Nuno Gomes, qui est sûr à "99,9 %" d'en faire partie. "Nous avons un banc de qualité, et nous devrions l'utiliser dans le match de demain [aujourd'hui]. Le résultat ne modifiera pas l'équipe que nous rencontrerons au prochain tour. C'est ce que nous avions fait en 2006 [contre le Mexique], avec un mélange de joueurs qui avaient déjà participé, et d'autres non. Comme cela, ils pourront se mettre dans le bain et être disponibles pour disputer les prochains matches."
L'éloge de Kuhn
Le Portugal avait remporté cette rencontre de Coupe du Monde de la FIFA contre le Mexique sur le score de 2-1. Köbi Kuhn, l'homologue suisse de Scolari, estime que peu importe qui débute la rencontre chez son adversaire, ce sera "un match intéressant". "On ne peut pas parler d'une équipe B du Portugal", déclare le coach de la Nati. Il pense aussi que les Portugais, larges vainqueurs de la Turquie et de la République tchèque, pourraient aller loin, "peut-être même jusqu'en finale". Si Scolari peut espérer faire un adieu triomphant au Portugal, les rêves de Kuhn se sont évanouis mercredi, avec la défaite en fin de rencontre contre les Turcs.
L'objectif suisse
Malgré la déception de cette élimination, le sélectionneur du co-organisateur martèle que la Suisse est déterminée à soigner sa sortie, devant un Parc Saint-Jacques une nouvelle fois à guichets fermés. "Nous ressentons la même tension que pour n'importe quel match. Nous avons encore 90 minutes à disputer dans ce tournoi", souligne-t-il. L'équipe helvétique est vouée à terminer à la dernière place du Groupe A, mais elle possède un objectif tangible : obtenir sa première victoire en Championnat d'Europe de l'UEFA, après avoir enregistré deux nuls et six défaites au fil de son histoire.
Le rappel de Zuberbühler
Au crépuscule d'un règne de sept ans au poste de sélectionneur de la Suisse, et avant d'être remplacé par Ottmar Hitzfeld, Kuhn admet que, pour une fois, il pourrait laisser ses sentiments guider ses choix. Il pourrait notamment "probablement" rappeler Pascal Zuberbühler, le gardien de 37 ans. S'il est privé d'Alexander Frei et Marco Streller, il pourra néanmoins compter sur Eren Derdiyok, remis d'une entorse à la cheville contractée face à la Turquie.