Casillas défie Hiddink et la Russie
mercredi 25 juin 2008
Résumé de l'article
"L'Espagne a une opportunité unique et il faut la saisir", affirme le capitaine espagnol Iker Casillas avant de retrouver Guus Hiddink et la Russie.
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Iker Casillas est un homme occupé en ce moment. Il s'entraîne avec acharnement, il parle tactique avec Luis Aragonés, il signe des autographes et il est capitaine de l'Espagne pour la première demi-finale du Championnat d'Europe de l'UEFA du pays en 24 ans. Mais quand le gardien se couche le soir, son esprit vogue.
Beaux rêves
"C'est pareil pour tout le monde. Vous vous retrouvez au lit et pendant 10 minutes, vous essayez de vous endormir et votre esprit s'envole. C'est là que je rêve de soulever le trophée", dit-il avec son calme habituel. "Votre cerveau pense aux jours qui viennent et vous pouvez alors rêver. Après avoir écrit l'histoire du pays, nous savons bien que ce n'est pas suffisant. Nous voulons la coupe mais nous devons à nouveau battre la Russie." En quart de finale contre l'Italie, Casillas a arrêté les troisième et quatrième tirs au but de sa carrière internationale. Daniele De Rossi et Antonio Di Natale rejoignaient alors Kevin Kilbane et David Connolly dans la liste des victimes. Mais la victoire de l'Espagne face à la République d'Irlande en Coupe du Monde de la FIFA 2002 n'avait abouti sur rien puisque les Espagnols s'inclinaient contre la République de Corée, d'ailleurs entraîné par un certain Guus Hiddink. Non seulement le Néerlandais est le sélectionneur du prochain adversaire de l'Espagne mais c'est lui qui offrait à Casillas sa première chance sur la scène internationale."
Tirs au but
"Hiddink et moi étions au Real Madrid [CF] en même temps mais comme j'étais vraiment jeune, je ne l'ai rencontré que deux fois", se souvient le n°1. "Il m'a emmené en finale [de la Coupe européenne / sud-américaine] contre le [CR] Vasco de Gama en tant que remplaçant. J'avais 17 ans et j'étais encore chez les jeunes." Concernant le match de jeudi, Casillas ajoute : "C'est un piège de rejouer contre l'équipe de Hiddink car je ne veux pas que les gens disent que ce sera facile parce que nous avons gagné 4-1 [dans le Groupe D]. Nous avons visionné tous leurs matches depuis et la Russie a été impressionnante, surtout contre les Pays-Bas." Casillas aimerait autant gagner dans les 90 minutes à Vienne. "Je préfère toujours gagner sur le terrain pendant le temps réglementaire", explique-t-il. "Comme ça tout le monde peut garder son sang-froid."
Admiratif de la Russie
"San Iker", comme il est connu à Madrid, admire spécialement le fait que la Russie lui rappelle l'Espagne : "Ce sera un superbe match parce que les deux équipes sont offensives, elles partagent la même philosophie du football. La Russie m'a impressionné." Même s'il souhaite se qualifier pour la finale dimanche, il regrette un petit peu de ne pas affronter les Pays-Bas en demi-finales. "Si vous comptez le nombre de Néerlandais à Madrid, ça aurait vraiment été sympa dans les vestiaires si nous les avions battus", plaisante-t-il avant de retrouver son sérieux : "Il faudra conserver le ballon et maîtriser la première période. Les deux équipes ont dû passer par une prolongation pour se qualifier donc en gardant le ballon, vous courrez moins. Je veux que les Russes courent après le ballon. L'Espagne a une opportunité unique et il faut la saisir."