Bilić craint l'ascension des Turcs
mercredi 18 juin 2008
Résumé de l'article
Le sélectionneur croate Slaven Bilić sait que son équipe ne pourra pas se permettre de se relâcher face à la Turquie de Fatih Terim avant leur quart à Vienne.
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Slaven Bilić affirme que son équipe de Croatie fera mentir ceux qui doutent d'elle et poursuivra son excellente forme vendredi, en affrontant la Turquie en quart de finale de l'UEFA EURO 2008™.
Une pression positive
Après avoir enchaîné des victoires contre l'Autriche, l'Allemagne et la Pologne, les Croates ne se sont pas seulement adjugés la première place du Groupe B : ils ont également fait naître une théorie que les hommes de Bilić risquaient d'être victimes de leur propre succès. Généralement plus à son aise lorsqu'elle endosse le rôle de l'outsider, la Croatie fait désormais figure de favorite avant la rencontre à l'Ernst-Happel-Stadion. "Nous ne sommes pas suffisants, mais nous ne nous arrêterons pas", clame Bilić. "Notre intention est d'aller aussi loin que possible. Bien sûr, nous sommes sous pression, et la pression monte, mais c'est une pression positive. Elle ne peut que nous motiver et nous pousser à mieux jouer."
Les retours de la Turquie
Le sélectionneur (39 ans) était joueur quand les deux équipes se sont rencontrées pour la première fois, à l'occasion de l'EURO '96™, dans un match qui marquait les premiers pas des deux formations dans un EURO. Les Croates s'étaient imposés 1-0, grâce à un but en fin de match de Goran Vlaović. Mais aujourd'hui, c'est la Turquie qui arrache la décision en fin de rencontre. En s'imposant face à la Suisse et la République tchèque après avoir été menée au score, l'équipe turque s'est frayée un chemin en quarts de finale en terminant deuxième du Groupe A. Bilić est inquiet de leur refus d'abdiquer : "Cela prouve combien ils sont forts", commente-t-il. "Nous devons être entièrement concentrés jusqu'au coup de sifflet final. Ils possèdent une grande force mentale, et ils n'abandonnent jamais. Cela mérite des compliments, mais ça démontre aussi leur faiblesse. Personne n'a envie d'être mené au score et de devoir revenir."
Problèmes de blessures
Les Croates n'ont jamais été derrière au tableau d'affichage dans ce Championnat d'Europe de l'UEFA, et ils devraient aligner la même formation que face à l'Allemagne (2-1), alors qu'Ivan Rakitić et Darijo Srna sont de retour à l'entraînement après avoir pris un coup. Les nouvelles ne sont cependant pas toutes bonnes pour la Croatie, qui a perdu Igor Budan et Dario Knežević pour le reste de la compétition (blessure au genou), mais comparée à la Turquie, elle s'en tire plutôt bien. En effet, Emre Güngör (mollet), Servet Çetin (hanche et genou), Emre Belözoğlu et Tümer Metin (aines) sont tous indisponibles pour Fatih Terim, alors que son gardien Volkan Demirel et son milieu défensif Mehmet Aurélio sont suspendus. En revanche, Emre Aşık (tête) et Gökhan Zan (genou) semblent avoir récupéré et pourront être associés en défense centrale.
"Aucune excuse"
"Nous n'avons aucune excuse", souligne Terim, qui était déjà sélectionneur de la Turquie lors du match contre Bilić en 1996. "Peu importe qui joue en défense, au milieu ou en attaque. Ce qui est important, c'est la prestation des joueurs, pas leur nom. Nous avons perdu plusieurs joueurs importants, mais leurs remplaçants peuvent faire du bon travail." Le technicien (54 ans) en profite néanmoins pour réitérer son soutien à Reçber Rüştü, son gardien remplaçant : "Nous croyons en lui. Il a beaucoup d'expérience dans les grands tournois." Sans surprise, la priorité de Terim consiste à éviter de devoir produire un nouveau retournement de situation spectaculaire. "Pour une fois, nous espérons bien débuter le match, mais nous sommes préparés pour disputer 90 minutes, 120 minutes ou aller au tirs au but, et nous n'avons rien perdu de notre courage."