Des signes espagnols qui ne trompent pas

Si le gardien de l'Espagne Pepe Reina est superstitieux, il aura de nombreux signes à surveiller avant le match du Groupe D de l'UEFA EURO 2008 contre la Grèce à Salzbourg.

"Un nom adorable"
La fille du gardien, qui jouait bien volontiers sur la touche du centre d'entraînement de l'Espagne il y a quelques jours, s'appelle Grecia, Grèce en espagnol. Son père (25 ans), qui devrait faire ses débuts au Stadion Salzburg Wals-Siezenheim, espère que cela lui porte chance. "Même si ma fille s'appelle Grecia, je vais devoir faire de mon mieux pour battre le pays dont elle porte le nom, si je joue bien sûr", affirme-t-il. "C'est une drôle de coïncidence d'affronter la Grèce quatre ans après le dernier EURO et alors que ma fille est venue nous rendre visite au centre d'entraînement la semaine dernière. C'est un nom adorable, c'est pour cela qu'on l'a choisi, mais tout le monde joue pour l'honneur du pays."

Titulaire probable
L'équipe de Luis Aragonés étant déjà assurée de terminer première du groupe après ses victoires contre la Russie et la Suède, Reina devrait obtenir sa 10e sélection face aux champions 2004, même si le portier du Liverpool FC sait qu'il ne peut être trop prudent après avoir été coiffé sur le fil par Santiago Cañizares pour disputer le troisième match du groupe de la Coupe du Monde de la FIFA il y a deux ans. "Au final, ce n'était pas un désastre car j'étais fier d'être à la Coupe du Monde et Santi avait bien joué", dit-il. "Mais maintenant, je suis motivé par l'idée de pouvoir représenter mon pays. J'ai accumulé beaucoup d'expérience en [UEFA] Champions League avec le Villarreal [CF] et Liverpool ces dernières années donc je ne suis pas inquiet. Mais nous devons être prêts et prouver que nous sommes capables de gagner."

Marquer en premier
Fernando Navarro et Rubén de la Red pourraient également faire leur apparition dans le onze de départ alors qu'Aragonés souhaite laisser certains joueurs au repos en prévision du quart de finale. Les deux joueurs s'accordaient à dire qu'il était important de prendre rapidement l'avantage sur la Grèce, les champions en titre éliminés après leurs défaites contre la Suède et la Russie. "Il est toujours important de prendre l'avantage mais contre cette équipe, qui a montré sa solidité, sa ténacité et sa force dans les airs, ce sera d'autant plus important", analyse Navarro. "Nous non plus, nous ne sommes pas une équipe facile à battre, il n'est pas facile de nous arracher le ballon des pieds et marquer en premier sera un grand avantage." De La Red ajoutait : "Si vous marquez en premier contre une équipe comme la Grèce, ils vont devoir s'ouvrir et écarter le jeu. Alors nous pouvons leur faire mal en contre-attaque."