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vendredi 27 juin 2008
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Le match de foot le plus attendu depuis 4 ans oppose dimanche deux seigneurs du continent. Entre une Espagne généreuse et une Allemagne accrocheuse, tout est ouvert.
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Le match de foot le plus attendu depuis quatre ans oppose dimanche deux seigneurs du continent. Entre une Espagne généreuse et une Allemagne accrocheuse, tout est ouvert à Vienne, pour l'apothéose de l'UEFA EURO 2008.
Un Allemagne dans la tradition
Par le fait du tirage au sort mais aussi peut-être par sa proximité linguistique et géographique avec l'Autriche, l'Allemagne jouera à domicile le 31e et dernier duel du 13e Championnat d'Europe de l'UEFA. Son expérience (6e finale, 3 titres) et, paradoxalement, la manière bien allemande dont elle s'est hissée en finale, avec une défaite face à la Croatie, en font aussi un favori.
Déjà là en 2006
"L'équipe qui gagne toujours à la fin", selon la maxime de Gary Lineker, servie bien chaude après sa demi-finale par le sélectionneur espagnol Luis Aragonés, a bataillé pour venir à bout du Portugal et de la Turquie dans les tours à élimination directe (3-2). Son sélectionneur Joachim Löw n'a aucunement l'intention de s'arrêter là. Il veut aussi justifier un statut de meilleure équipe européenne du moment qu'on attribue à sa formation, seul demi-finaliste de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 présent encore dans le dernier carré cette année.
"Au maximum de leur potentiel"
"Mais bien sûr que je veux gagner", a déclaré Löw, vendredi soir. "On a connu un chemin long et difficile, mais l'objectif est devant nous. Nous voulons ramener cette coupe en Allemagne." "Pour le faire, tous les joueurs qui seront sur la pelouse devront être au maximum de leur potentiel. Voire au-dessus." Car "Jöggi", qui était l'éminence grise du sélectionneur Jürgen Klinsmann il y a deux ans, a un très grand respect et une très grande admiration pour l'Espagne.
"Pas de faiblesse"
"Sur cette compétition, c'est l'équipe la plus constante", a-t-il dit. "Ils n'ont pas vraiment montré de faiblesse. Tous leurs joueurs sont du Real Madrid (CF), d'Arsenal (FC), de Liverpool (FC). Ils jouent l'UEFA Champions League tous les ans. Ils jouent très vite et résistent à la pression. Ce sera un match plus dur que la Turquie. Mais ce match est si important pour nous… On est ensemble depuis un mois. On ne veut pas s'arrêter là."
L'Espagne impressionne
Avant d'être opposé à un technicien qui pourrait être son fils (69 ans contre 48), Aragonés a rejoint Löw dans l'approche de la finale : "Les finalistes, on les oublie très vite. Pour rester dans les mémoires, il faut gagner et nous venons pour cela". Au vu du tournoi dans son ensemble, la Roja a laissé une bien meilleure impression avec la meilleure différence de buts et ces deux victoires sur la Russie (4-1 en ouverture et 3-0 en demi-finale). Il n'y a qu'un quart de finale, contre l'Italie, qu'elle a dû emprunter la voie étroite d'un nul suivis de tirs au but.
Villa blessé...
"Nous craignons le physique allemand", a toutefois déclaré Aragonés. "C'est une équipe qui va nous dominer dans les airs et qui nous attendra pour nous contrer. Il nous faudra faire très attention à cela." De plus, le Sage d'Hortaleza ne pourra pas compter sur le meilleur buteur de la compétition David Villa, blessé en demi-finale et remplacé de très belle manière par Cesc Fàbregas. Cette absence pourrait être le point de départ d'une réorganisation. "L'absence de Villa va avoir un impact. Nous jouerons moins dans la surface pour renforcer le milieu de terrain", a affirmé Aragonés. Est-ce à dire que Fernando Torres sera seul en pointe pour débuter ?
... Ballack aussi
Löw a lui aussi sa star amochée. Michael Ballack souffre d'un mollet depuis deux jours et pourrait rater une nouvelle finale après sa suspension pour celle du Mondial 2002. S'il ne joue pas, le milieu de terrain du Chelsea FC sera remplacé par Tim Borowski ou Bastian Schweinsteiger. "Il y a encore une chance qu'il soit là", a déclaré Löw. Ce serait un atout supplémentaire pour succéder à son compatriote Otto Rehhagel, vainqueur avec la Grèce il y a quatre ans.