Bleus, bilan positif
jeudi 22 novembre 2007
Résumé de l'article
L'équipe de France a mis un terme mercredi à ses éliminatoires pour l'UEFA EURO 2008™. Le match en Ukraine (2-2) qu'elle redoutait tant.
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L'équipe de France a mis un terme mercredi 21 novembre à ses éliminatoires pour l'UEFA EURO 2008™. Le match en Ukraine (2-2) que redoutait tant Raymond Domenech après l'établissement du calendrier a clos une nouvelle campagne victorieuse pour le football français qui participera à une grande phase finale pour la huitième fois de rang, en Autriche et en Suisse dans un peu plus de six mois.
Calendrier défavorable
"Mieux vaut pour nous que nous soyons qualifiés avant ce dernier match en Ukraine. Mais si nous devons aller arracher la qualification là-bas, nous répondrons présents." Au début de l'année 2006, quand le recours aux ordinateurs de l'UEFA était nécessaire pour déterminer le calendrier du Groupe B, le sélectionneur de la France redoutait par-dessus tout l'accueil qui lui serait réservé dans l'ex-République soviétique, que ce soit à l'Olympisky, où s'est déroulée la rencontre, ou à Odessa, qui avait aussi été envisagée.
Derrière l'Italie
Au final, la victoire de l'Italie en Ecosse à la dernière minute (2-1, but de Christian Pannucci, à la 91e), samedi 17 novembre, a permis aux Tricolores de prendre l'avion le coeur léger, à la veille du match. Avec quatre points d'avance sur les Britanniques qui les avaient pourtant battus deux fois. A l'issue du 12e match des ces qualifications, la France compte 26 points, trois de moins que l'Italie qui remporte le groupe sans avoir battu les Bleus.
Objectif atteint
"L'objectif est atteint", a déclaré le sélectionneur, au bout d'un marathon débuté à Tbilissi, le 2 septembre, par une victoire 3-0 en Géorgie. "Il était de se qualifier. En plus, sur le match contre l'Ukraine, nous avons montré que nous avons besoin de personne pour le faire." "L'Italie ne nous a pas aidés, comme j'ai pu l'entendre. Sinon en nous donnant quatre points lors de nos deux matches."
Suspension à San Siro
Verbe toujours haut vis-à-vis de son voisin transalpin - parfois si haut qu'il fut suspendu pour le nul 0-0 à San Siro en septembre - Domenech, après avoir mené ses joueurs en finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 est aujourd'hui le seul sélectionneur français de l'histoire à avoir qualifié les Bleus sur le terrain pour deux grandes compétitions de rang. Entraîneur et sélectionneur sans titre au plus haut niveau professionnel, il a ainsi justifié la prolongation de contrat qui lui a été offerte, jusqu'à la Coupe du Monde 2010.
Amalgame
En injectant dans un collectif rassemblant toujours des joueurs clé des meilleurs clubs européens des jeunes comme François Clerc, début 2006, ou la triplette Hatem Ben Arfa, Karim Benzema, Samir Nasri, Domenech a réussi un pari, celui d'assurer l'après-Zinédine Zidane. Pas si anodin. La France a toujours accusé le coup, par le par le passé, après l'arrêt des deux autres grands joueurs qui ont marqué son histoire : Raymond Kopa et Michel Platini.
La formation qui paie
La formation développée depuis par la Fédération française de football doit être à ce titre mis en avant, notamment au moment ou l'Angleterre, malgré ses puissants clubs, est éliminée in extremis. "Cette qualification n'est pas seulement celle des joueurs qui étaient à Kiev, c'est aussi celle de tous les jeunes qui nous regardent. Celle de tout le football français", dit Domenech.
"Nous sommes favoris"
Jusqu'où peuvent maintenant aller les Bleus, qui ont laissé le titre continental à la Grèce qui les a battus à Lisbonne, en quart de finale, en 2004 ? Il est évidemment trop tôt pour répondre à la question. "Nous sommes favoris", dit pourtant Nicolas Anelka. "Nous sommes les vice-champions du monde et nous n'avons concédé que deux points sur six aux champions du monde dans notre groupe." L'attaquant du Bolton Wanderers FC fait preuve d'assurance même s'il demande aussi à voir le résultat du tirage au sort de Lucerne (2 décembre), où la France sera dans le quatrième chapeau.
Avec qui ?
L'ancien enfant terrible du foot français, 28 ans, s'est révélé sous un nouveau jour, à l'occasion des éliminatoires, pour personnifier l'esprit ouvert des Bleus où l'on est bien de 19 (Benzema) à bientôt 36 ans (Thuram). Pour autant, la concurrence y est féroce, au cours des deux dernières saisons, elle a laissé a leur destin doré dans dex clubs qui ne le sont pas moins, des joueurs comme Ludovic Giuly ou David Trezeguet. Mais la porte n'est peut-être pas fermée.