Les Bleus pour bien finir
mercredi 6 juin 2007
Résumé de l'article
Leader du Groupe B des éliminatoires de l'EURO, la France aborde avec méfiance la réception en Bourgogne de la Géorgie, pour le dernier match de la saison.
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Leader du Groupe B des éliminatoires de l'UEFA EURO 2008™, la France aborde avec méfiance la réception en Bourgogne de la Géorgie, pour le dernier match de la saison.
Abordable
Après la victoire 2-0 obtenue samedi au Stade de France, devant l'Ukraine, favorite pour l'une des deux places qualificative à l'EURO austro-suisse, la venue d'une autre équipe de l'Est, beaucoup moins cotée, semble très abordable pour les vice-champions du monde. Pour autant, leur sélectionneur Raymond Domenech ne veut surtout pas entendre parler de formalité.
"L'aller était flatteur"
La Géorgie est pourtant avant-dernière du groupe, à neuf points de la France et s'est inclinée 3-0 à domicile à Tbilissi, le 2 septembre, 2006, face à l'équipe qui venait de frôler la victoire à la Coupe du Monde de la FIFA. "Ce qui compte avec la Géorgie, ce ne sont pas seulement les résultats mais aussi la manière", estime Domenech. "Nous avons suivi son parcours. Le score de l'aller était flatteur. Ils ont perdu contre les Ukrainiens (3-2) et contre la Lituanie (1-0) tout en comptant davantage d'occasions que ces adversaires."
"Trop de respect à l'aller"
Vainqueur de l'Uruguay (2-0) et de la Turquie (1-0) en amical cette saison, la Géorgie, qui se réunit à Francfort pour ses matches à l'extérieur, possède assez de technique collective et individuelle pour accrocher bientôt une grande nation du continent en compétition. "Mes joueurs ont trop respecté la France à l'aller", déclare le sélectionneur allemand Klaus Topmöller. "Le fait de jouer à Auxerre, dans un stade plus petit que le Stade de France va les aider à entrer dans le match. Si cela se passe bien, ils peuvent inquiéter n'importe quelle équipe, y compris la France."
Avec Kaladze, sans Arveladze
Avec le champion d'Europe milanais Kakha Kaladze de retour en défense centrale par rapport à l'aller mais sans l'attaquant de l'AZ Alkmaar Shota Arveladze (las de la sélection et des blessures), le groupe géorgien se prépare à créer la surprise qui le rapprocherait de la 5e place, son objectif des éliminatoires. "Le football géorgien est en train de se construire. Soyons réalistes, pour le moment, nous sommes en dessous de la France, de l'Italie, de l'Ukraine et de l'Ecosse", déclare Toppmöller.
Septembre sera chaud
Alors qu'ils rencontreront la Nazionale le 8 septembre et l'équipe britannique le 12, les Français n'ont que faire de ces considérations. "Le but, à un an de l'EURO, c'est de gagner tous nos matches à domicile et de voir à l'extérieur ce que l'on peut faire", assure Domenech. Sans trois pièces maîtresses - Thierry Henry, Willy Sagnol et le capitaine Patrick Vieira - le sélectionneur s'est montré satisfait du 4-2-3-1 intégrant Samir Nasri (19 ans) et Jérémy Toulalan (23 ans) samedi.
Cissé espéré, Thuram rescapé
Il pourrait toutefois évoluer en 4-4-2 pour faire une place à Djibril Cissé, qui évoluera devant son ancien public. La défense, elle, ne bougera pas. Elle sera sous les ordres de Lilian Thuram, 131e sélection, seul rescapé de l'unique prestation des Bleus, par le passé, sur le terrain bichonné par Guy Roux. C'était en 1995 : la France s'imposait 10-0 face à l'Azerbaïdjan (record national de l'écart le plus grand). Thuram entrait à la place de Jocelyn Angloma. Une autre époque mais toujours la même quête de la victoire.