France, gagner et convaincre

L'équipe de France a l'occasion de se remettre de sa défaite en Ecosse, samedi en éliminatoires de l'UEFA EURO 2008™, en accueillant mercredi soir les Iles Féroé, Petit Poucet du Groupe B.

Une fête
Tout est fait à Sochaux pour que la dernière rencontre de compétition d'une année 2006 historique pour les Bleus soit une fête. Les 20 000 spectateurs du stade Bonal recevront à leur entrée dans la vénérable enceinte un petit drapeau bleu blanc rouge à agiter. Effet garanti à l'entrée des équipes.

La Lituanie a peiné
Ce qui pourrait gâcher leur plaisir d'accueillir les Bleus ? Que les joueurs de Jøgvan Martin Olsen évitent la défaite pour la première fois depuis le 9 octobre 2004 (2-2 à Chypre en éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA). "Nous allons nous accrocher au 0-0 le plus longtemps possible", promet le sélectionneur insulaire. Par la grâce du gardien professionnel Jákup Mikkelsen, il faillit remporter un point samedi dernier à Torshavn, face à la Lituanie (0-1, but d'Andrius Skerla à la 89e minute).

Un gouffre de 177 places
Entre l'équipe sise à la 2e place mondiale et les 179es (ex-aequo avec le sultanat de Brunei), le petit jeu de l'attaque-défense ne devrait pas durer très longtemps. Sauf qu'après son faux pas en Ecosse, la France a eu du mal à justifier le statut de "meilleure équipe du monde", choisi franco par le défenseur Williams Gallas jeudi dernier (lire notre interview dans le magazine).

Makelele blessé
"Je crois qu'il a fait une erreur en disant cela", reprenait mardi le sélectionneur Raymond Domenech. "C'est le genre de chose qu'il vaut mieux prouver sur le terrain qu'expliquer avec des mots." A son corps défendant, le central de l'Arsenal FC ne jouait pas à Hampden Park. Blessé à une aponévrose de la cuisse gauche, il reste incertain face aux Féroé, de même qu'Eric Abidal, victime d'une béquille britannique et que Claude Makelele, touché à la cheville lors du dernier entraînement.

Trop calme pour Domenech
"Je veux plus d'agressivité, plus de créativité", exige Domenech, fustigeant "la léthargie" qui prévaut dans l'équipe vice-championne du monde et le climat qui l'entoure. "Notre presse ne nous critique même plus", s'offusque-t-il non sans ironie. "Il ne suffit pas d'enfiler le maillot bleu pour se dire 'on va gagner'."

"Utiliser les côtés"
Si bien que tant que le score restera nul face au dernier du groupe (13 buts encaissés en 3 matches), la tension sera palpable. "Tout le monde attend un match facile avec beaucoup de buts", déclarait l'attaquant Thierry Henry. "Pour cela, il faudra marquer tôt, utiliser les côtés." Gagner et convaincre.