La France déroule à Tbilissi
samedi 2 septembre 2006
Résumé de l'article
Géorgie - France 0-3
Les Bleus ont fait la différence sans forcer pour leurs débuts dans le Groupe B.
Corps de l'article
Sur la dynamique de sa belle Coupe du Monde de la FIFA, la formation de Raymond Domenech a pris paisiblement la route qui mène à l'UEFA EURO 2008™, en dominant la Géorgie, samedi à Tbilissi. Elle occupe la 2e place du Groupe B, derrière l'Ecosse.
Comme les Espoirs
A l'instar des Espoirs, 24 heures plus tôt en Ecosse (3-1), l'équipe de France A n'a pas laissé au suspense le temps de s'installer en marquant deux fois en seize minutes sur deux passes décisives de Franck Ribéry. Ensuite, les Français ont continué de jouer juste face à une équipe qui a rapidement perdu la confiance emmagasinée lors de sa victoire 6-0 aux Féroé le 16 août. L'autogoal de Malkhaz Asatiani le prouve.
Sélection tout terrain
Le France voulait capitaliser sur le parcours qui l'a menée en finale du Mondial. Dans une ambiance piège, elle a consolidé sa confiance et renforcé son image de sélection mature. Neuf des onze titulaires défaits à Berlin par l'Italie (1-1, 3-5 t.a.b.) démarraient la rencontre, dont Lilian Thuram, qui portait son record de France de sélections en A masculin à 122.
Malouda précis
Cette expérience se faisait sentir dès le début de match où les Français maîtrisaient à la fois les 30°C, la pelouse irrégulière et les coéquipiers de Levan Kobiashvili. Cet ascendant se matérialisait rapidement au score quand Franck Ribéry accélérait sur la droite et servait Florent Malouda à l'entrée de la surface. Le milieu de terrain de l'Olympique Lyonnais plaçait un tir bas au ras du poteau gauche de Grigol Chanturia, piégé (0-1, 7e minute).
Les Français dangereux
Les Géorgiens tentaient de réagir mais dès qu'ils portaient la balle, les Français se montraient dangereux. Sur l'aile gauche, Thierry Henry posait de gros problèmes à Kakha Aladashvili, remplacé avant la pause par Toppmöller. Sur un de ses centres, le capitaine Patrick Vieira emmêlait ses grands pinceaux alors qu'il était en bonne position (15e).
Ribéry, façon Zidane
Le deuxième but bleu venait d'une nouvelle remontée de Ribéry. Celle-là, plein axe, était digne du retraité Zinédine Zidane. La passe à destination de Louis Saha pouvait aussi prétendre à cette filiation. Le Mancunien, seul face à Chanturia, ne loupait pas son troisième but en sélection (0-2, 16e).
Occasions françaises
William Gallas (21e), Henry (coup franc, 30e), Willy Sagnol (38e) ou Vieira (but refusé pour un léger hors-jeu, 45e+1) auraient pu aggraver la marque en première période. Seule une tête de Shota Arveladze au-dessus (20e) laissait quelque espoir aux 60 000 sptecteurs de Paichadze à l'orée du deuxième acte.
Asatiani malheureux
Les choses se gâtaient pour les Caucasiens après quelques secondes. Sur un centre de Sagnol, le central du FC Lokomotiv Moskva Asatiani, sous la pression d'Henry, trompait son propre gardien (0-3, 46e). Le score était d'autant plus dur pour les Blancs que dans la foulée, Grégory Coupet effectuait l'arrêt du match sur une tentative de Georgi Demetradze (47e).
Et maintenant, l'Italie
Cette action lançait une bonne période géorgienne terminée par un coup franc sur la barre de l'attaquant du FC Metalurh (87e). Distraits sur la fin, les Bleus géraient leur résultat. L'emporter de la même manière, mercredi soir au Stade de France ferait plus encore leur bonheur, face à l'Italie. Un match que le monde attend.