Cette sensation s'appelle Grèce
jeudi 1 juillet 2004
Résumé de l'article
Fidèle à ses principes, la sélection d'Otto Rehhagel a gravi un nouveau mont Parnasse en venant à bout de la République tchèque.
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Fidèle à ses principes, la sélection d'Otto Rehhagel a gravi un nouveau mont Parnasse en venant à bout de la République tchèque grâce à un but en argent de Traianos Dellas ce soir à l'Estádio do Dragão.
Tableau de chasse
Espagne, France, République tchèque et une première manche contre le Portugal qui aura sa revanche dimanche à 19h45 (locales) à l'Estádio da Luz. Voilà pour l'instant le tableau de chasse de l'escadron piloté par Otto Rehhagel qui assure n'en avoir pas fini avec les victoires. "Nos joueurs vont voir leur famille et on va boire un verre de vin ce soir mais dès demain, nous nous concentrerons sur le prochain match", a déclaré le sélectionneur grec.
Nous y avons cru depuis le début
Qui aurait parié sur la Grèce en finale le 12 juin quand tout le stade du Dragon entonnait "A Portuguesa", l'hymne national portugais. Pas grand monde mis à part le clan dirigé par Rehhagel. 22 jours après, cette Odyssée footballistique peut s'achever en apogée. "Nous n'avons jamais lâché. Nous y avons cru depuis le début", a déclaré Traianos Dellas, le buteur providentiel de ce soir.
Après le champion d'Allemagne, le vice-champion d'Italie
Contre la France, c'est Angelos Charisteas, le champion d'Allemagne du BV Werder Bremen, qui avait libéré les siens à la 66e minute, cette fois c'est le vice-champion d'Italie de l'AS Roma qui s'y est collé sur le dernier corner de la première période de la prolongation. "Cela fait trois ans que je suis à la tête de la sélection, nous avons joué 30 matches et je n'ai jamais pris un but sur corner", philosophait le coach défait Karel Brückner. Un but en argent qui avait tout d'un but en or puisqu'il stoppait net la partie.
"Nous les avons fait déjouer"
Pendant 90 minutes, les Tchèques "ont tout tenté pour faire la différence", rappelait Dellas. "Mais nous sommes restés disciplinés et nous les avons fait déjouer". "Ce ne sont pas toujours les meilleurs qui gagnent", enchérissait Rehhagel, reconnaissant que la circulation de balle était meilleure en face.
"Fier de mes joueurs"
Si Tomáš Rosický avait inscrit la volée qu'il a expédiée sur la barre à la 3e minute, il est fort probable que l'aventure grecque se serait arrêtée là. "Mais cela ne voulait pas sourire", reconnaissait Brückner. "Je suis tout de même fier de mes joueurs", ajoutait-il.
Après l'or, l'argent
Certains d'entre eux comme Vladimír Šmicer, entré à la place de Pavel Nedved touché au genou, ou Karel Poborský avaient joué une finale de l'EURO en 1996. Ils avaient déjà "inauguré" le but en or délivré par l'Allemand Oliver Bierhoff. Les voilà maintenant piégés par le but en argent. Cette génération trentenaire sera-t-elle en Allemagne dans deux ans ? Difficile à dire même si Brückner pense qu'ils vont continuer.
Karagounis suspendu
Un qui ne continuera pas, en revanche, c'est Georgios Karagounis. L'increvable milieu de terrain de l'Internazionale FC a écopé de son second carton jaune et ne jouera pas la finale. "Tous les joueurs sont importants, même s'ils ne jouent pas", rappelle Rehhagel qui a quelques solutions de rechange dans son entrejeu. Il reste trois jours au maître tacticien pour y réfléchir.